Nommé à la tête de la région par décret n-2019-413/PRN/MI/SP/D/ACR du 26 juillet 2019, le gouverneur de Diffa M. Issa Lemine a pris officiellement fonction le 14 août 2019. Après juste 15 jours de gestion des affaires de la région, le nouveau gouverneur de Diffa a animé un point de presse au cours duquel, il s’est exprimé sur ses ambitions, ses objectifs et sa vision pour faire revenir la paix et l’espoir aux populations du Manga qui vivent une situation sécuritaire préoccupante depuis 2015.
Dans ses propos liminaires, le gouverneur de Diffa a transmis les salutations fraternelles du Président de la République, Chef de l’Etat SE. Issoufou Mahamadou à la population avant de la remercier pour la qualité de l’accueil qui lui a été réservé lors de son arrivée pour la prise de fonction. Aussi, M. Issa Lemine a transmis ses vifs remerciements au Président de la République, au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur pour la confiance placée en lui pour occuper le poste de Gouverneur de cette région. « Je ne trahirai pas la population, je ne changerai pas parce que je suis Gouverneur. Nous allons échanger, discuter avec cette population pour sauver la région», a-t-il assuré.
Evoquant la question sécuritaire le gouverneur de Diffa a souligné que la solution est politico-militaire. Pour y faire face, les populations doivent efficacement et courageusement collaborer avec nos agents de sécurité pour exploiter les informations fiables aux fins de contribuer au combat permanent avec ces ennemis de la nation. Aussi, M. Issa Lemine a affirmé, avec force, que chacun et chacune doit collaborer. « Il y va de notre intérêt général et pour réussir cette action de franche collaboration, j’en appelle à l’esprit de civisme et de patriotisme de tout le monde », a-t-il précisé.
Relativement à la question de l’emploi des jeunes, le gouverneur de Diffa a déploré ce qu’il a qualifié de ‘’situation aberrante’’. En effet, rappelle-t-il, les sociétés pétrolières et leurs succursales ont quitté Diffa depuis les premières attaques de Boko Haram en avril 2015 pour s’installer à Zinder d’où elles gèrent les activités concernant la région de Diffa. « Il faut dire que beaucoup de jeunes sont partis dans Boko Haram parce qu’ils étaient frustrés par cette délocalisation et aussi par les comportements des responsables de ces sociétés dans leur politique de recrutement. Sur cette question, je vais demander expressément le retour de ces sociétés pétrolières et toutes leurs succursales. Il existe actuellement 66 ONGs internationales souvent dirigées par des expatriés africains et européens ; des projets de développement et tous les services de l’Etat installés à Diffa et qui exercent sans inquiétude. Chaque Nigérien aspire à un bien-être à travers les dividendes issus de la manne pétrolière », a conclu M. Issa Lemine.
Mato Adamou, ONEP Diffa