Pratiquée depuis longtemps au Niger, la culture du sésame a connu, ces dernières années, un regain d’intérêt et une expansion. Les exploitations agricoles diversifient les cultures selon leur disponibilité foncière et la zone agro-écologique. Cependant, cette culture de sésame fait face à des contraintes majeures parmi lesquelles on peut citer la pression foncière, la paupérisation des masses paysannes, les aléas climatiques, la difficulté d’accès aux intrants, à la formation et à l’encadrement.
Pour pallier ces difficultés, le Projet d’Appui au Développement de la Filière Sésame de l’unité de Mise en Œuvre du Cadre Intégré Renforcé (UCOMIR) organise depuis mardi dernier à Dosso un atelier de renforcement de capacité des encadreurs techniques du Projet d’Appui au Développement de la Filière Sésame au Niger. Cette rencontre de deux jours a regroupé les organisations paysannes et faitières de la filière sésame des régions de Tillabéry, de Dosso, de Tahoua, de Maradi, de Zinder et de Diffa, des acteurs du secteur privé, des structures sectorielles qui interviennent dans les renforcements de capacité des ministères et autres institutions ainsi que la société civile.
L’objectif de cet atelier est d’outiller les participants en vue de faire face à certaines contraintes à travers la recherche et la diffusion des variétés plus productives, l’encadrement et le suivi des producteurs ; la standardisation du produit pour l’exportation ; l’accès aux intrants pour les producteurs ; l’amélioration de la conservation et de la transformation du sésame et de ses dérivés ainsi que la facilitation de l’accès aux marchés.
Dans le discours d’ouverture des travaux, le Conseiller technique du ministre du Commerce et de la promotion du secteur privé, M. Abdoulwazir Moussa a indiqué que le développement des filières porteuses et des chaînes de valeurs agricoles fait partie des priorités inscrites dans l’agenda du Président de la République Issoufou Mahamadou notamment à travers l’axe stratégique N°3 «Accélération de la croissance économique». Aussi, estime le conseiller technique du ministre du Commerce et de la promotion du secteur privé, avec l’avènement de la Zone de Libre Echange continentale Africaine (ZLECAF) qui a vu le jour à Niamey en juillet 2019, des opportunités s’ouvrent à un développement des échanges intra africaines. «Il est donc impérieux que le Niger diversifie ses exportations des filières porteuses pour faire face aux défis de l’ouverture des marchés», a-t-il précisé.
Vu l’importance des thèmes à traiter pendant les deux jours de travaux par l’expert en la matière, le Conseiller technique du ministre du Commerce a exhorté les. encadreurs techniques du Projet d’Appui au Développement de la Filière Sésame au Niger à plus d’assiduité pour mieux apprendre et internaliser les connaissances qui leur seront dispensées. M. Abdoulwazir Moussa a réitéré ses encouragements à l’endroit des partenaires au développement notamment le Secrétariat Exécutif du Cadre Intégré Renforcé et le Gestionnaire du Fonds d’Affectation Spéciale (GFAS) pour les efforts inlassables qu’ils ne cessent de consentir pour accompagner le
Ministère dans le développement du commerce au Niger.
Auparavant, le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso, M. Assoumana Amadou est revenu sur les actions menées par le Niger pour asseoir des bases solides de son développement qui repose sur l’émergence des secteurs porteurs tels que l’industrie, l’artisanat, l’agriculture etc. Ainsi dans le cadre du commerce et la promotion du secteur privé, un accent est mis sur l’agriculture, notamment sur les filières porteuses dans lesquelles notre pays dispose d’un avantage comparatif considérable. C’est dans cette optique a indiqué le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso que le gouvernement du Niger à travers le Ministère du Commerce et de la promotion du secteur privé a mis en œuvre avec satisfaction l’Unité de Mise en Œuvre du Cadre Intégré Renforcé (UMOCIR) qui est un outil d’accompagnement du programme d’appui au Cadre intégré du Commerce dont le processus a démarré au Niger en 2006 avec le financement de l’Etude Diagnostique pour l’intégration commerciale. M. Assoumana Amadou a espéré que le présent atelier permettra aux participants de connaître et de bien maitriser les bonnes pratiques de production du sésame pour une meilleure atteinte de la productivité souhaitée.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso