Le comité de pilotage du Programme Régional de Développement des Chaines de valeurs du riz Composante Niger (RRVCDP-Niger) a tenu jeudi dernier à Dosso sa troisième session. Les travaux ont porté sur l’examen et l’approbation du bilan de la mise en œuvre du projet au cours de l’année 2022 d’une part et du programme de travail et budget annuel 2023 de ce projet d’autre part. La cérémonie a été placée sous la présidence du conseiller technique du ministre de l’Agriculture, M. Marah Mamadou en présence des conseillers techniques du premier ministre, du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N, des présidents des conseils régionaux, des secrétaires généraux adjoints des régions et de nombreux invités.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, M. Marah Mamadou a mis l’accent sur l’objectif de la Composante Niger du Programme qui est de contribuer à réduire le taux élevé d’importation de riz et à stimuler la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation tout en renforçant la participation du secteur privé. Selon M. Marah, cette augmentation de la production permet de répondre à un des objectifs ambitieux et très cher du Président de la République Mohamed Bazoum à savoir, l’autosuffisance en riz d’ici la fin de l’année 2025, une de ses priorités notamment dans sa composante Initiative 3N (Les Nigériens nourrissent les Nigériens). Le coût global du projet est de 10.252.000.000 francs CFA dont environ 5,8% de contribution de l’Etat du Niger. Il a été mis en vigueur le 25 novembre 2019 et les activités n’ont pu démarrer qu’en mars 2020 pour des raisons diverses, internes et externes.
L’année 2023, a dit en substance le conseiller technique du ministre de l’Agriculture sera une année de parachèvement des longs processus engagés en 2021 et 2022. Il s’agira d’acquérir les matériels agricoles et de transformation et réaliser les infrastructures suivantes : 70 motoculteurs, 80 moissonneuses batteuses, 2 unités de conditionnement, 5 mini-rizeries, la construction de 10 magasins, 40 aires de séchage et 50 points de vente. Il s’agira également de faciliter l’accès aux crédits bancaires pour financer les jeunes, les femmes, les producteurs à travers la mise en place d’une ligne de crédits et d’un fonds de garantie, respectivement de un milliard et de 500 millions de francs CFA.
D’autres activités figurent aussi dans ce vaste programme au nombre desquels assurer la disponibilité des semences de qualité à l’ensemble des producteurs de riz de la zone d’intervention du projet, la poursuite du processus de production des semences de base et des semences améliorées entamé en 2021 et 2022. Il s’agira aussi de rendre opérationnel le nouveau schéma semencier du riz à travers la mise en œuvre des premières activités identifiées dans le plan et faciliter l’accès aux consommateurs du riz produit et transformé au Niger qui induirait sans doute une réduction du niveau des importations du riz et améliorer notre balance commerciale.
Le conseiller technique du ministre de l’Agriculture a invité les membres du comité de pilotage à examiner les deux documents avec la plus grande attention afin d’apporter les observations nécessaires permettant de les traduire dans les faits et donner toutes les orientations nécessaires à l’équipe du projet et à ses partenaires dans un but d’accélérer la mise en œuvre du projet. M. Marah Mamadou a saisi cette opportunité pour remercier la Banque Islamique de Développement qui accompagne le ministère de l’Agriculture dans la mise en œuvre de ce programme ainsi que les cadres techniques, les coopératives et l’équipe de l’Unité de gestion du projet. Dans son discours de bienvenue, le secrétaire général du gouvernorat de Dosso s’est réjoui du choix porté sur la région pour abriter la présente rencontre tout en souhaitant que les travaux soient couronnés de succès.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso