
Fourératou Maman posant dans son jardin familial
La commune de Dosso est considérée depuis longtemps, comme une grande consommatrice des produits maraîchers : laitue, tomate, carotte, choux et autres variétés. Pour preuve, chaque jour des véhicules en provenance de Dogondoutchi, Kargui Bangou, Fadama déchargent d’importantes quantités de ces produits auxquelles s’ajoute l’important stock en provenance de Kara, dans le Boboye, dont les sites sont exploités par les femmes de la localité.
A la faveur de la refondation, un jeune dossolais Tahirou Ali a bien compris le célèbre slogan « Labou Sani, Zantchan Kassa ». Pour lui, ce slogan passe par le travail. C’est ainsi qu’il a pu convaincre sa tante de lui octroyer le matériel et les semences nécessaires pour expérimenter le jardinage dans un coin de la concession.
Aujourd’hui le résultat est palpable, un jardin familial a vu le jour à la satisfaction de tous les voisins de Fouréatou Maman. Certes Tahirou Ali et sa tante n’avaient pas au départ envisagé exploiter ce petit périmètre à titre commercial mais voilà que pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. La production a été satisfaisante et les promoteurs enregistrent chaque jour une forte demande des voisins. Cela prouve, a souligné Fouréatou Maman, que le jardinage est bien possible dans la commune de Dosso, il suffit de s’armer de courage et de bonne volonté pour réussir.
Comme l’appétit vient en mangeant, le bon résultat enregistré dans ce petit périmètre a été l’occasion pour « ces futurs exploitants » de songer à acquérir de grandes étendues de terres pour se lancer dans la production à grandes échelles des cultures maraîchères. Le sol de Dosso, affirment-ils est favorable à cela. Aussi, sollicitent-ils des autorités une attention soutenue pour faire de Dosso « une commune verte ». En attendant les conversations vont bon train dans le voisinage, chacun est aujourd’hui animé de l’ambition d’emboîter le pas à la famille Fouréatou Maman.
Abdoul Moumouni Mahamane
Stagiaire ONEP/Dosso