L’Agence Nationale de l’Assistance Juridique et Judiciaire (ANAJJ) en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Home (HCDH) a organisé, du 28 au 29 septembre 2022 à Dosso un atelier de formation des défenseurs, commis d’office (DCO) sur le mécanisme de plainte, les droits de l’homme susceptibles d’être violés et les voies de recours. Cet atelier a pour objectif de renforcer la capacité opérationnelle des défenseurs commis d’office pour l’assistance et la défense des bénéficiaires d’assistance judiciaire en matière de respect des droits humains devant les juridictions pénales et l’exercice des voies de recours.
Au cours de ces deux jours de travaux, les formateurs ont entretenu les participants sur des thématiques se rapportant aux procédures de plainte en matière pénale, le dispositif juridique et institutionnel de l’ANAJJ, les droits de l’homme susceptibles d’être volés en cas de poursuite en matière pénale, les modes de poursuites en matière pénale ainsi que les voies de recours.
Dans le discours qu’elle a prononcé à l’ouverture des travaux, la directrice générale de l’Agence Nationale de l’Assistance Juridique et Judiciaire, Mme Rabiou Assétou Traoré a fait un rappel des différents textes ratifiés par le Niger en matière des droits de l’homme. Cependant, a-t-elle précisé, malgré l’existence de ce dispositif juridique et institutionnel, force est de reconnaître que les droits de l’homme ne sont pas toujours respectés dans la pratique. Parmi les causes l’on notera l’ignorance des textes et surtout des procédures par les citoyens qui ne connaissent pas les voies et moyens à suivre en vue de se voir rendre justice.
Pour, la directrice générale de l’ANAJJ, cette formation des DCO sur le mécanisme de plainte son intérêt dans le fait que ces derniers interviennent dans les procédures lorsqu’ils sont commis au profit des bénéficiaires d’assistance judiciaire qu’ils soient d’office ou sous condition d’indigence. Les DCO, a-t-elle notifié, doivent comprendre les voies de recours pour jouer pleinement leur rôle dans toutes les étapes de la procédure. D’où l’impérieuse nécessité de connaître le moyen juridictionnel tendant à la reformation, la rétractation ou la cassation d’une décision de justice dans l’intérêt des bénéficiaires.
La directrice générale de l’ANAJJ a invité les participants à suivre attentivement les différentes thématiques développées afin d’en tirer le maximum de profit possible. «Aucune violation des droits de l’homme ne doit rester impunie quel que soit l’auteur. Notre pays s’est doté à ce titre d’un cadre juridique approprié mais aussi des institutions à même d’apporter une réponse à ces violations. Les populations doivent être davantage informées sur ces mécanismes et doivent être encouragées à y faire recours», a-t-elle estimé.
Mme Rabiou Assétou Traoré a rendu un hommage mérité à tous les acteurs qui concourent à cette mission notamment les organisations de la société civile et la Commission Nationale des Droits Humaines (CNDH) à travers l’orientation et la prise en charge des victimes mais aussi à travers les dénonciations des violations constatées.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso