Dosso abrite depuis hier un atelier de formation des directeurs d’école des régions de Dosso, Tillabéry et Niamey sur les modules d’enseignement des droits humains y compris la question de l’impact de la COVID 19 sur le droit à l’éducation et les violences faites aux enfants en particulier les filles. Organisé par le ministère de l’éducation nationale en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, cet atelier de trois jours permettra aux participants d’être outillés afin de former les enseignants chargés d’exécuter le programme de l’Enseignement des Droits Humains d’une part, et de mieux les encadrer sur le terrain d’autre part.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur général de la scolarisation à l’ex-ministère de l’Enseignement primaire
M. Jafarou Saley en présence des représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, du directeur de l’Enseignement du Cycle Primaire Classique (DECPC), du représentant du directeur régional de l’éducation nationale de Dosso ainsi que des formateurs et formatrices de la DECPC.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le directeur général de la scolarisation M. Jafarou Saley a indiqué qu’enseigner les Droits Humains à l’école, c’est y créer les conditions de l’apprentissage des valeurs démocratiques et permettre aux futurs citoyens que sont les élèves de comprendre le caractère universel de certaines valeurs humaines et s’en servir tout au long de leur vie. «Si l’école est de nos jours le lieu incontesté d’apprentissage par les jeunes générations de leurs droits et des moyens de les exercer, il n’en demeure pas moins que cette institution joue un rôle capital dans la promotion des valeurs comme le respect de l’autre, la non-discrimination, le civisme et la participation à la vie démocratique», a-t-il souligné.
Le directeur général de la scolarisation a longuement fait la genèse de l’élaboration depuis 2009 des modules et guides de l’enseignement des Droits Humains à l’école primaire. Il s’agit donc au cours de cet atelier d’expérimenter ces documents au niveau des régions de Dosso, Tillabéry ainsi que Niamey ou déjà ces documents ont été testés. Parlant des violences faites aux élèves, M Jafaarou Saley a souligné que dans la plupart des sociétés africaines, le poids des coutumes, les traditions et l’interprétation des religions entraînent une marginalisation de la femme et sa religion au second plan. De ce fait, elles sont rendues vulnérables à de nombreuses formes de violences.
Abordant la pandémie de la COVID 19, le directeur général de la scolarisation a rappelé les mesures prises par le gouvernement dont notamment la fermeture le 20 mars 2020 des établissements scolaires. Après deux mois de suspension des activités académiques, le gouvernement a décidé de la réouverture des établissements depuis le 1er juin 2020 au vu de la tendance favorable à la maîtrise de l’évolution de la pandémie et après consultation du comité d’experts de la COVID 19. Pour réussir cette reprise des cours dans le contexte de la COVID 19, la communauté éducative se mobilise pour garantir en milieu scolaire le respect des mesures barrières édictées par le gouvernement. Dans ce contexte, a affirmé M Jafaarou Saley, des actions d’information et de communication s’avèrent nécessaires particulièrement à l’attention des enseignants et des élèves. C’est dans ce contexte que le ministère de l’Education nationale a élaboré avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme et en collaboration avec les partenaires sociaux ces guides et modules. Le directeur général de la scolarisation a exhorté les participants à être assidus et attentifs afin de cerner tous les contours de l’enseignement des Droits Humains, des violences faites aux filles et la COVID 19.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso