Le Jeudi 15 Février 2024, le Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, ne s’était pas départi de son calme olympien, son sang-froid et son franc-parler qui le caractérisent pour asséner, dans la courtoisie et le respect, certaines vérités à la Banque Mondiale dont une délégation conduite par Mme Clara Desousa, Directrice des Opérations pour le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina-Faso séjournait à Niamey.
Au cours de la réunion d’évaluation de la politique opérationnelle 7.30 de la Banque Mondiale, présidée par le Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, la Directrice des Opérations de la Banque Mondiale pour le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina-Faso a déclaré que « Cette délégation est venue avec la ferme volonté et la détermination de pouvoir résoudre tous les obstacles qui restent pour une reprise totale de la coopération de la Banque Mondiale avec le Niger ». Mme Clara Desousa, tout en réaffirmant la volonté de son institution à travailler sous le leadership du gouvernement a ajouté que « la Banque Mondiale est un partenaire pour accompagner le Niger dans la réalisation de ses priorités ».
Les opérations de la politique opérationnelle 7.30, faut-il le rappeler, est un schéma formel de vérification sur le terrain dans lequel certains critères clés sont réunis aussi bien pour la reprise des décaissements en cours que pour l’engagement de nouveaux financements.
En réponse à l’envoyée spéciale de la Banque Mondiale, le Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, « Maître », comme on le surnommait dans les années 80 alors qu’il était l’une des figures emblématiques de l’équipe nationale de Basket-ball, a « saisi la balle au rebond » comme disent les basketteurs, pour un
« smash » ou un « Dunk » retentissant dans le panier.
En effet, le Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine a donné à l’assistance, particulièrement à la délégation de la Banque Mondiale, un aperçu clair sur la position de notre pays suite à la réaction surprenante, incompréhensible et injustifiée de la Banque Mondiale qui s’est
« aveuglement » alignée, en ajoutant des siennes, à la batterie de sanctions sadiques et inhumaines de certaines organisations communautaires contre notre pays après le 26 Juillet 2023.
A l’instar de ces regroupements communautaires, la CEDEAO et l’UEMOA principalement, on s’en souvient avec un pincement au cœur malheureusement, la Banque Mondiale, en violation flagrante de ses propres textes, comme l’a affirmé et relevé le Premier Ministre, s’est précipitée pour interrompre ses relations avec notre pays, mettant ainsi en veilleuse tous ses projets et programmes qui ont pour objectif général de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Nonobstant ces décisions punitives et hors-normes, les fils et filles de la Nation, du milieu urbain, en zone semi-urbaine en passant par les faubourgs, villages et hameaux de notre vaste et imposant pays, sont restés résolument aux cotés du gouvernement dans l’œuvre de construction nationale et continuent d’apporter leur soutien intégral et indéfectible aux idéaux prônés par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) présidé par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’Etat.
Le Premier Ministre a brillamment rappelé à la délégation de la Banque Mondiale, toute la résilience, le stoïcisme et la détermination dont le peuple souverain du Niger a fait montre, depuis bientôt huit mois, face aux sanctions injustes de certains partenaires au développement et regroupements sous -régionaux, avant de regretter la conduite insolite de cette institution internationale.
Jetant un regard dans le rétroviseur, Ali Mahaman Lamine Zeine a fait un bref rappel sur l’attitude magnanime, pleine de compréhension, de clémence et de mansuétude, de la Banque Mondiale qui, à une certaine époque, a accordé des facilités et accompagné des régimes militaires de transition dans notre pays.
Cette réunion d’évaluation de la politique opérationnelle 7.30 de la Banque Mondiale a également été une occasion pour le Premier Ministre de décliner, avec fermeté, de façon péremptoire et sans équivoque d’ailleurs, les attentes de notre pays dans le cadre de la reprise de ses relations avec cette institution internationale.
Restructurer le portefeuille pour que les projets essentiels soient mis en relief, prioriser les objectifs, respect strict de la hiérarchie dans le cadre de la gestion des projets sous tutelle des ministères, gestion rigoureuse des fonds mis à la disposition de notre pays par la Banque Mondiale pour la mise en œuvre des projets et programmes, sanctionner sans coup férir tout acte de gestion frauduleuse, tels sont les points essentiels du nouveau canevas des relations entre notre pays et la Banque Mondiale.
Alou Moustapha (ONEP)