«La paix, on peut l’éviter », cette phrase n’est ni un sujet de philosophie distribué à des jeunes, anxieux et concentrés, un jour d’examen en classe de Terminale dans un de nos lycées.
Elle n’est pas non plus un sujet unique de dissertation imposé à des élèves en fin de cycle du collège.
Elle n’est pas aussi le thème développé par un socio-anthropologue devant des étudiants émerveillés, éblouis et pressés de découvrir la problématique qu’elle renferme et surtout le modus opérandi pour éviter la paix. Elle n’est pas, en fin, un postulat avancé par un quelconque « maitre-penseur », ou « penseur» tout court du 19ème siècle à la calvitie, aux grosses moustaches et qui porte, pour compléter l’apparat, des lunettes de savant.
Rien de tout ça !
Cette phrase était inscrite sur le tableau d’affichage du centre des opérations du siège d’EUCAP Sahel Niger, une mission dite civile de l’Union Européenne au Niger, dont le siège se trouve ici à Niamey.
En effet, le 19 Février 2024, des investigations menées sur la base des renseignements ont amené nos fins limiers à effectuer une perquisition au niveau du siège d’EUCAP Sahel qui, du reste, a été sommée de quitter notre pays suite à la dénonciation par le Niger des accords relatifs à sa présence sur notre sol.
A l’issue des investigations, on se rend à l’évidence que cette mission de l’Union Européenne dans notre pays, qui abhorre la paix dans notre pays comme l’atteste l’écriteau, est truffée de barbouzes, agents de renseignements européens de tout acabit et surtout d’instructeurs spécialisés dans l’installation du désordre et de la chienlit en milieu urbain et même au-delà.
Cartes géographiques sur lesquelles tous les points stratégiques de la ville de Niamey sont identifiés, un arsenal de guerre voire une poudrière composé entre autres de 20 fusils d’assaut de calibre 5,56 mm, 438 chargeurs, 25 pistolets avec 88 chargeurs, 53 grenades à main, des dizaines de milliers de munitions, 170 gilets par balle, 11 casques militaires lourds et plusieurs accessoires militaires ont été retrouvés cachés au siège de EUCAP Sahel.
Revigorés par cette moisson, dès le lendemain, les brigades de recherche de nos forces de défense et de sécurité ont poursuivi avec professionnalisme et tact leurs investigations qui leur ont permis de dénicher dans une villa au quartier Tchangaray, dont les derniers locataires furent des militaires et instructeurs français, 2 complets de roquettes de 84mm et un autre de 65mm; 2 pistolets automatiques de calibre 9mm ; 12.800 cartouches de divers calibres ; 75 grenades et divers accessoires dont un cachet de l’ambassade de France et 2 véhicules sans immatriculation en excellent état et 2 fausses plaques administratives version 8A.
Tout était fin prêt ou presque pour passer à l’action…
Ainsi donc, apparemment, c’est un vaste complot de déstabilisation des institutions de la Transition voire un acte terroriste de grande envergure dans l’agglomération de Niamey qui viennent d’être étouffés dans l’œuf par nos forces de défense et de sécurité qui veillaient au grain.
Non-contente d’être enjointe par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) de débarrasser le plancher, frustrée par le choix du peuple souverain de prendre son destin en main, profondément choquée par la chute subite et brutale de l’ordre ancien qui lui a offert gratuitement au surplus gracieusement les ressources naturelles de notre pays sur un plateau d’or pour qu’elle s’en serve à satiété, la France, au plus haut sommet de son Etat, paranoïaque, cynique et rancunière avait décidé d’installer la chienlit dans notre pays.
Mais, c’était sans compter avec la vigilance des forces de défense et de sécurité qui ont fait le serment de faire du territoire national une barque imprenable et la détermination du peuple nigérien à aller jusqu’au bout de la dynamique impulsée par le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abourahamane Tiani.
Le complot permanent contre le Niger orchestré par l’hexagone, les actes de sabotage tous azimuts, les velléités d’outrager la fierté du peuple, la rancune tenace contre la Nation, les actions sibyllines attentatoires à l’élan patriotique et les ressentiments mal contenus voire mal digérés engendrant un trop plein de haine, ne sauront émousser l’enthousiasme et la volonté du peuple nigérien à suivre la voie de l’indépendance, de la souveraineté et de la prospérité tracée par le CNSP.
Assurément, la découverte de ces deux caches d’armes en plein centre-ville de Niamey prouve à suffisance et à juste titre que nous tenons le bon bout.
Alou Moustapha (ONEP)