Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, a animé le vendredi 6 Septembre 2024 un point de presse pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale d’abord et internationale ensuite, sensibiliser les sceptiques, avertir les suppôts, supporters, succursales, appendices, complices des terroristes sur l’institution dans notre pays du Fichier des Personnes, Groupes de personnes ou Entités impliquées dans des actes de terrorisme ou toutes autres infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques et/ou fondamentaux de la Nation ou de nature à troubler gravement la tranquillité et la sécurité publique (FPGE).
Il s’est agi, surtout, pour le ministre en charge de la Justice, à travers des explications claires sur le FPGE, de mettre en garde les propagandistes, tribuns et thuriféraires patentés du terrorisme qui agissent physiquement, réagissent financièrement, à découvert, en sourdine, sur le terrain, et à travers la communication digitale et autres canaux traditionnels de communication.
Depuis plusieurs années, en effet, notre pays est confronté à la recrudescence des infractions portant atteinte à ses intérêts stratégiques fondamentaux, de nature à troubler gravement la tranquillité et la sécurité publique qu’il s’emploie du reste à combattre par tous les moyens y compris de Droit.
C’est ainsi qu’en plus de la procédure judiciaire, les infractions de terrorisme et de financement du terrorisme étant prévues dans le Code pénal, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement ont décidé de mettre en place une procédure administrative qui se traduit par l’institution du FPGE.
Au cours de son point de presse, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux s’est appesanti sur les faits susceptibles d’entrainer l’inscription au FPGE qui sont : l’apologie du terrorisme, l’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, le recel de terrorisme, la diffusion de données ou propos de nature à troubler l’ordre public, les actes susceptibles de dresser les citoyens les uns contre les autres, les crimes de trahison, la destruction des biens publics, l’atteinte à la sûreté de l’État, l’intelligence avec les puissances étrangères, les atteintes à la défense nationale ou la participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ou de la Nation ayant pour objet de nuire à la défense nationale.
Ainsi donc, à travers l’institution de ce fichier, les dés sont jetés, le sort est scellé, pour tous ceux qui, pour des raisons inavouées, ont vendu leurs âmes au diable en diffusant des informations susceptibles de dresser des citoyens entre eux, en détruisant des biens publics, en créant de nouveaux groupes armés terroristes, en faisant l’apologie du terrorisme en intelligence avec l’ennemi.
Le FPGE, qui n’est pas une invention du CNSP et du gouvernement, puisqu’il existe dans certaines instances internationales comme le Conseil de Sécurité des Nations Unies, loin de porter atteinte aux droits humains, a justement été institué pour rechercher, surveiller, contrôler certains personnes, groupes de personnes ou entités impliquées dans des actes de terrorisme et assimilés à la demande des autorités judiciaires, administratives et des services de renseignements.
La décision d’inscription au FPGE emporte entre autres effets le gel des avoirs financiers, l’interdiction de voyager, la déchéance provisoire et définitive de nationalité.
En définitive, à travers le FPGE, notre pays se dote d’un nouveau dispositif légal pour traquer, jusque dans leur dernier retranchement, les compatriotes égarés, « soldats perdus de la Nation » qui, non contents de ne pas réinventer la roue et réécrire l’Histoire, veulent, à tout prix, plonger notre pays dans les abimes et abysses, trainer et entrainer les filles et fils de la Nation dans une bourrasque destructrice en complicité avec des forces nébuleuses et des puissances étrangères.
Alou Moustapha (ONEP)