
Alou Moustapha, DG ONEP
Le lundi 30 Septembre 2024, du haut de la tribune de la 74ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, a été le porte-voix de ce Niger nouveau, déterminé à reconquérir sa souveraineté, sa véritable indépendance, à travers une chevaleresque et passionnante dynamique enclenchée par les fils et filles de la Nation sous la conduite du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) qui tient de main ferme la barque estampillée NIGER depuis le 26 Juillet 2023.
Notre compatriote Bakary Yaou Sangaré a été, ce jour-là, le porte-étendard de la Confédération des Etats du Sahel qui est une nouvelle donne géopolitique qui compte jouer pleinement son rôle sur l’échiquier international dans le respect de la souveraineté et du libre choix de ses partenaires.
Le ministre en charge des Affaires Etrangères et de la Coopération du Niger a été aussi le porte-parole des ‘’pays laissés-pour-compte’’, plus particulièrement ces pays africains aux sous-sols riches et aux peuples exploités, incapables de prendre leur destin en main, d’affirmer leur dignité, de s’extirper du joug néocolonial, de se soustraire de la domination permanente des pays impérialistes et de se démarquer de la mentalité et de l’esprit d’éternels assistés.
« Du haut de cette tribune, je lance un vibrant appel aux peuples exploités et laissés pour compte pour leur dire que ce n’est pas aux pays nantis de nous trouver des solutions. J’affirme que les solutions sont en nous. Elles consistent au renoncement à l’aide mendiante et avilissante, pour un partenariat digne dans lequel nos ressources naturelles seront payées à leurs justes prix et les gains investis au profit de nos populations », dira le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur.
C’est, justement, dans cet esprit que le Niger gère sur ses fonds propres les dégâts et la crise humanitaire nés des inondations sans précédent qu’il a subis cette année.
Sur le plan politique, le porte-parole du Niger à cette session des Nations Unies a clairement indiqué que nous n’avons pas besoin de leçon de démocratie. Ce qui importe ce sont les intérêts, les choix et les aspirations de nos vaillants peuples comme l’a dit le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani : « Aucun État, aucune organisation interétatique ne dictera à mon pays la conduite à tenir, encore moins son agenda en matière de partenariat stratégique et diplomatique ».
Dans le domaine de la gouvernance, le ministre des Affaires Etrangères a éclairé la lanterne de l’assistance sur les quatre (4) axes stratégiques de la vision inclusive du Président du CNSP, Chef de l’Etat, pour un Niger véritablement libre et indépendant, qui sont le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale, la promotion de la bonne gouvernance, le développement des bases de production et l’accélération des réformes sociales.
Le Niger a saisi cette occasion pour réaffirmer son soutien à la cause Palestinienne, saluer la participation de la Palestine, laissée-pour-compte, à ces assises, déplorer la situation au Liban, appeler à l’arrêt immédiat des hostilités en cours dans la zone, dénoncer cette simulacre de démocratie qui prévaut au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, chasse gardée des cinq (5) membres permanents qui refusent obstinément d’accorder des sièges permanents à l’Afrique et interpeller par conséquent tous les pays africains laissés-pour-compte à s’unir et se donner les moyens pour imposer cette exigence.
Enfin, l’intervention de notre pays au cours de cette session a été un véritable réquisitoire contre les pays riches, impérialistes, qui « s’en mettent plein les poches » avec nos ressources tout en continuant de soutenir des régimes corrompus, inféodés, qui truquent les élections, confisquent le pouvoir et plongent leurs peuples dans la misère totale sous l’œil complice et bienveillant de la communauté dite internationale.
Alou Moustapha (ONEP)