58 ans aujourd’hui de souveraineté nationale. Le 03 Août 1960, l’ancienne colonie française, le Niger, accédait à la souveraineté après le long processus de décolonisation enclenché dix ans plutôt, peu après la fin de la seconde guerre mondiale. Affaiblie par une guerre qui avait duré presque six ans, l’ancienne puissance colonisatrice n’avait plus les moyens d’assurer sa suprématie dans ses anciens bastions coloniaux. Ainsi, sous la poussée des idées progressistes, les anciennes colonies françaises, dont le Niger, obtinrent leur indépendance à quelques intervalles de mois les uns après les autres, dans la décennie 60.
Aujourd’hui, cela fait donc 58 ans que le Président Diori prononçait son grand discours radiodiffusé pour annoncer au peuple nigérien la bonne nouvelle, à savoir, l’indépendance de l’Etat du Niger ! Ce fut alors le début d’une ère nouvelle où il fallait, absolument tout construire, y compris la nation elle-même. Le défi était immense, et le père de l’indépendance ne s’y était point trompé en reconnaissant dans son discours les difficultés de la tâche, mais aussi la foi inébranlable pour réaliser le bonheur d’un peuple fraichement souverain. Quoiqu’eût été ce régime issu de l’indépendance, dans certains des travers qui lui avaient été reprochés, sans doute excusables du fait de l’inexpérience des premières années d’exercice de pouvoir, rendons, quand même, hommage à ces illustres devanciers qui auront jeté les premiers jalons du Niger contemporain. Qu’Allah le Miséricordieux ait pitié de leur âme et les agrée dans son royaume éternel !
Comme l’a si bien dit un grand penseur contemporain français, «rester fidèle au foyer des ancêtres, ce n’est pas en conserver les cendres, mais c’est en transmettre la flamme ». S’il y a un homme au Niger qui aura bien compris cette grande affirmation, c’est bel et bien l’actuel Chef de l’Etat, le Président Issoufou Mahamadou, qui n’a jamais cessé de regarder dans le rétroviseur pour trouver la source de son inspiration politique. La preuve est illustrée par son fort penchant à dédier certaines grandes infrastructures à la mémoire de ses illustres prédécesseurs afin d’immortaliser ces derniers dans l’imaginaire collectif. Il avait aussi honoré les premiers députés de la première Assemblée Nationale du Niger en les recevant au Palais pour leur signifier aussi la gratitude de la Nation. Voilà donc la passerelle entre le passé que personne ne renie et le présent qui est à construire et à parfaire !
58 ans après, que sommes-nous devenus ? Plus précisément, comment se porte le Niger d’aujourd’hui ? Après les années d’errance politique au cours desquelles les jeunes régimes démocratiques avaient été fortement fragilisés pour donner l’occasion à l’armée de faire irruption sur la scène politique nationale, la renaissance du Niger prônée et résolument mise en œuvre par le
Président Issoufou était venue apporter la réponse définitive que le Niger contemporain ne saurait trouver son salut que dans une démocratie populaire, apaisée, au service exclusif du peuple et dans l’union des cœurs et des esprits. Homme visionnaire, pragmatique et surtout un infatigable bâtisseur, en plus d’avoir érigé des ponts entre le passé et le présent, Issoufou est aussi un architecte, mieux un ouvrier dans son essence noble, qui, travaillant inlassablement, aura fait changer, en si peu de temps, le visage du Niger aussi bien à l’interne qu’à l’étranger. Sous son magistère, la vision qu’avait l’extérieur du Niger aura totalement changé : ce n’est plus ce pays misérabiliste qui quémandait la commisération internationale, mais bien le pays des 3N qui est hautement apprécié au-delà de nos frontières.
On ne mesure pas tant l’ampleur de la renaissance du Niger si on ne prend pas en compte la dimension sécuritaire de l’action du Président Issoufou depuis son arrivée à la tête du Niger. Desservi par une situation géographique qui l’expose à des périls certains (Boko Haram au Sud, MUJAO à l’Ouest, Etat Islamique et consorts au nord), le Niger n’en demeure pas moins aujourd’hui un ilot de paix dans un océan d’insécurité. Mais cette relative stabilité a un coût, et c’est ici qu’il faut saluer la vision, tout aussi courageuse que pragmatique, du Chef de l’Etat avec son fameux triptyque des trois D (Démocratie, Développement et Défense), assertion qui a d’ailleurs séduit, énormément, la communauté internationale pour sa pertinence. On ne rendrait pas justice à l’action louable du Président Issoufou si on l’amputait de cette dimension sécuritaire qui fait qu’aujourd’hui, en dépit de ces foyers de tension qui nous environnent de toutes parts, il est permis d’envisager au Niger l’avenir avec beaucoup de sérénité et d’optimisme.
Une fois l’Etat consolidé dans ses bases défensives et sécuritaires, le Président Issoufou ne s’était pas arrêté en si bon chemin, il a pris la truelle du bâtisseur pour transformer radicalement un Niger arriéré sur le plan des infrastructures pour le propulser dans l’ère de la modernité avec la construction de grands ouvrages socioéconomiques structurants. On savait le Président Issoufou un grand adepte du développement endogène, mais on était loin de penser qu’il était aussi un grand chef de chantiers, mieux, un véritable bulldozer pour tout casser et bien reconstruire, nous montrant ainsi sa bonne connaissance du mythe Grec de Prométhée.
Après le volet sécuritaire et infrastructures, la cerise sur le gâteau, le Président Issoufou se sera aussi attelé à la construction de l’image extérieure du Niger, ce qui a permis à notre pays d’abriter, plaise à Dieu, en juin 2019, la Conférence de l’Union Africaine à Niamey. Pour cette grande rencontre panafricaine, Niamey n’a pas fait dans la dentelle car d’importantes infrastructures hôtelières et aéroportuaires verront incessamment le jour pour permettre à notre capitale d’être à la hauteur de ce grand évènement.
Comme on peut le voir, 58 ans après l’accession à l’indépendance, et après des moments de balbutiements, le Niger bouge et renait avec nous, sous nos yeux et pour le bonheur de tous.
Joyeux anniversaire à tout le peuple nigérien et qu’Allah gratifie le Niger d’un hivernage fécond !
Zakari Alzouma Coulibaly