
Dans une cour de recréation à Niamey
L’hygiène alimentaire est essentielle pour le maintien de la santé, notamment pour les élèves en milieu scolaire où les aliments doivent être équilibrés, variés et bien protégés. Pour ainsi garantir cette hygiène, les établissements scolaires mettent de l’ordre et de la rigueur. Ils exigent le carnet sanitaire pour ceux et celles qui veulent vendre de la nourriture aux élèves. Cette rigueur ne vise ni plus ni moins qu’à garantir une meilleure hygiène alimentaire au sein des établissements scolaires de la ville de Niamey.
Il est 9 h 13 minutes, à l’école primaire nouveau marché, kalley sud 1 et Médina 1. Les vendeuses de nourriture sont assises devant leurs tables où sont étalés de multiples mets : du couscous à base de maïs ou de riz, des galettes, du sandwich, des pâtes alimentaires, du awara, du dan waké, du niébé des amuse-bouche et des jus, pour ne citer que ceux-là. On y trouve de la nourriture soigneusement couverte et fermée. Au son de la cloche, précisément à 10 h 00, qui annonce l’heure de la récréation, c’est le brouhaha, des cris de joie, des élèves qui courent dans tous les sens pour s’acheter à manger.
Ousmane Moussa est un élève à l’école primaire Madina 1. Il apprécie à leur juste valeur les aliments qu’on leur propose à l’école. « Les aliments exposés en vente dans notre école sont entretenus dans de bonnes conditions hygiéniques et ils ont un bon goût », dit le jeune écolier.
Ainsi, pour garantir aux enfants de la nourriture saine et propre, chaque vendeur ou vendeuse doit avoir un carnet sanitaire, une sorte d’autorisation à vendre de la nourriture dans une école. « La dame doit se présenter dans un centre de santé intégré pour avoir le carnet d’autorisation qui prouve qu’elle ne souffre d’aucune maladie dangereuse ou contagieuse. Après les examens, elle nous présente le carnet que nous conservons à notre niveau. Ce carnet est renouvelable tous les 3 mois, d’après les instructions des services sanitaires. Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu un cas d’élève qui a pu souffrir de maux de ventre. Il m’arrive parfois de faire un tour pour constater les conditions dans lesquelles se trouvent ces vendeuses et leurs nourritures. Les femmes sont en train d’entretenir les mets qu’elles apportent dans notre école. Je les conseille de continuer à prendre soin de leurs nourritures en les protégeant contre la poussière », a expliqué la directrice de l’école primaire kalley Est 1, Mme Alio Saa Seyni.
Vendeuse de nourriture à l’école primaire Madina 1, Mme Rakia Idrissa a pour menu des pâtés et du pain accompagné de la sauce. Selon ses explications, pour avoir accès à la vente de nourriture dans cette école, elle a d’abord passé des examens médicaux au CSI Dan Gao. « Après cela, ils m’ont donné le carnet d’autorisation qui a coûté 5000 FCFA. Je dois le renouveler tous les 3 mois à 2.600 FCFA. Si les examens décèlent une maladie qu’il faut traiter, les médecins prescrivent une ordonnance à la personne pour qu’elle se soigne avant d’avoir le carnet sanitaire à la fin du traitement. Nous faisons de notre mieux pour présenter des mets hygiéniques », a-t-elle dit.
A l’école primaire Kalley- Est 1, se trouve Mme Mariama, une vieille dame vendeuse de nourriture depuis les années 80. « Auparavant, je vendais de l’eau fraîche et des jus glacés Apollo. Mais, ces temps-ci, la vente nous a été interdite par l’école. Présentement, je vends des pâtes connues sous le nom de Doukounou que je prépare avec beaucoup de soin parce que ces élèves sont aussi nos enfants », a-t-elle fait savoir. A côté de Mariama, se trouve Mme Sunday Djawara, sa spécialité est la vente de Dan waké. Selon elle, l’hygiène alimentaire est primordiale pour tout être, en particulier pour des enfants.
Halimatou M. Harouna (Stagiaire)