L’Institut national de la statistique a présenté hier lors d’un café statistique, les résultats préliminaires de l’enquête nationale sur la fécondité et la mortalité des enfants de moins de 5 ans (ENAFEME Niger 2021). Ces résultats démontrent une forte baisse de l’indice synthétique de fécondité et de la mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans, ce qui annonce l’amorce d’une transition démographique au Niger. C’est un moment critique pour le développement du pays qui demande un fort accompagnement par les autorités, plaide le directeur de l’INS qui a présidé les présentations et les débats.
Les résultats préliminaires de l’ENAFEME Niger 2021 révèlent que l’indice synthétique de fécondité qui mesure le nombre moyen d’enfants qu’une femme a au cours de sa vie génésique est passé de 7,5 en 1992, à 6,2 en 2021, après être resté stable à plus de 7 enfants pendant une trentaine d’années. « C’est une très grande avancée réalisée par le Niger et qu’il convient de souligner », a indiqué l’Institut national des statistiques (INS). Cette importante baisse vient confirmer les impacts positifs des politiques économiques, des plans et programmes de développement qui ont été élaborés et mis en œuvre par le gouvernement et ses partenaires au cours de la dernière décennie.
Par rapport à la mortalité des enfants de moins de cinq ans, les résultats préliminaires montrent qu’elle est passée de 318 0/00 en 1992 à 55 0/00 en 2021. Ces résultats, a expliqué l’INS, sont les fruits de la mobilisation et de la détermination du gouvernement et ses partenaires, de même qu’il révèle que la mortalité des enfants de moins de un an a connu un rebond entre 2012 et 2021, après sa forte baisse dans les années 1992 à 2021. Les résultats montrent également une légère baisse des consultations prénatales recommandées et « une nette amélioration des conditions d’accouchement » qui passent de 14,9% des naissances assistées par un prestataire formé en 1992, à 44% en 2021.
Avant la présentation des résultats préliminaires de l’ENAFEME Niger 2021 et les débats qui ont suivi, le Directeur Général de l’Institut National des Statistiques, M. Idrissa Alichina a affirmé que les cafés statistiques sont des moments d’échanges, de discutions et de partage d’expériences que l’INS a vécu sur le terrain au cours des opérations de collectes de données que sa structure organise. « Ce café est très important pour nous parce qu’il nous permet aujourd’hui de partager avec les participants, particulièrement les utilisateurs de nos données, les résultats d’une enquête extrêmement importante pour le pays sur la fécondité et la mortalité des enfants de moins de 5 ans ».
M. Idrissa Alichina précise que ces instants sont une opportunité pour l’Institut national des statistiques et les autres producteurs de données statistiques publiques « d’écouter et de recueillir les observations, les suggestions et propositions des utilisateurs de nos produits, pour que nous sachions ce qu’ils en pensent, ce qu’ils veulent, et que nous apprenons leurs préoccupations afin que nous puissions améliorer régulièrement la collecte des données statistiques ». Il a salué enfin la collaboration avec les chefs traditionnels du Niger qui permet à l’INS et mener sa mission sur l’ensemble du territoire dans la quiétude requise.
Par Souleymane Yahaya(onep)