Le Niger a enregistré le 13 mars 2021 son 1er cas de choléra. Mais à la date du 27 août, le pays totalisait déjà 2.211 cas dont 71 décès, soit un taux de létalité de 3% selon le rapport de situation publié le 27 août dernier par la Direction de la Surveillance et de la Riposte aux Epidémies (DSRE) au Ministère de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales.
Selon la même source 62 nouveaux dont deux (2) décès ont été enregistrés à la date de publication dudit rapport. A cette même date, 6 régions et 23 districts sanitaires ont notifié des cas. Au 24 août 2021, quelque 18 districts sanitaires étaient en épidémie.
D’après le rapport de situation de la DSRE, l’épidémie touche les femmes plus que les hommes même si le taux de décès est plus élevé chez les hommes. En effet, à la date du 27 août, on a enregistré un total de 1.193 cas dont 35 décès chez les femmes contre 1.011 cas et 42 décès parmi les hommes. La tranche d’âge la plus affectée par cette maladie aussi bien chez les hommes que chez les femmes est la tranche de 15 ans et plus.
Du point de vue de la prise en charge, le rapport de situation de la DSRE note qu’à la date du 27 août, la région de Zinder compte un total de 326 cas, dont 286 guéris, 26 en traitement et 14 décès. La région de Maradi a 1.424 cas, dont 26 décès, 172 en traitement et 1.226 guéris. Au titre de la région de Tahoua, on compte 284 cas dont 27 décès, 44 en traitement et 213 guéris. Tillabéri, la région la moins affectée totalise 35 cas, dont 0 décès, 13 en cours de traitement et 22 guéris. Quant à la région de Niamey, elle a enregistré 78 cas dont 9 décès, 1 en traitement et 68 guéris. Enfin, Dosso totalise 64 cas dont 1 décès, 7 en traitement et 56 guéris.
Le rapport de situation de la DSRE souligne que les foyers actifs au 27 août sont les districts sanitaires de Birni N’Konni, Madarounfa, Mirriah, Magaria, Dungas, Maradi ville, Guidan Roumdji, Gaya, Tessaoua, Niamey 1, Keita, Madaoua, Tillabéri, Niamey 3, Malbaza, Niamey 2, Niamey 4 et Gotheye. Toutefois, cinq (5) sont éteints : il s’agit des districts sanitaires de Dioundou, Tanout, Damagaram Takaya, Dogon Doutchi et Niamey 5.
Enfin au titre des actions de santé publique, le rapport de situation note la poursuite des investigations des cas dans les centres de santé intégrés touchés, le renforcement des activités de surveillance dans tous les CSI touchés, la transmission journalière des données des districts sanitaires au niveau régional, l’analyse des données à tous les niveaux, le positionnement des tubes de prélèvement et consommables de laboratoire dans tous les districts sanitaires.
En termes de prise en charge, l’on note le pré-positionnement des produits de lutte contre le choléra au niveau des districts sanitaires, la prise en charge décentralisée et gratuite des cas, le traitement des personnes contacts et l’ouverture des Unités de traitement de choléra (UTC) dans les aires de santé touchées. A cela, il faut ajouter les activités de PCI-Wash à travers la distribution de savons, de comprimés d’aquatabs, le nettoyage et la désinfection domiciliaire et des itinéraires ainsi que les actions de communication, de sensibilisation des populations.
Il faut noter que le choléra est une maladie diarrhéique causée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae. D’après le site www.health.gov.on.ca, on peut attraper le choléra en ingérant de l’eau contaminée; des aliments contaminés crus ou pas assez cuits ou en ingérant de manière non intentionnelle les selles d’une personne infectée. Les principaux symptômes de l’infection au choléra sont une diarrhée aqueuse abondante, mais sans douleur (selles riziformes); des vomissements de liquide clair et des nausées.
C’est pourquoi, il est conseillé dès l’apparition desdits symptômes, de se rendre dans un centre de santé pour consulter un médecin. La prise en charge est gratuite.
Siradji Sanda(onep)