Après deux jours d’intenses échanges, les activités entrant dans le cadre de la revue annuelle conjointe globale 2022 du secteur de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et du développement agricole, SAN-DAD 2022 ont pris fin le mercredi 22 mars à Niamey. Ces travaux placés sous la présidence du Haut-commissaire à l’Initiative 3N, M. Ali Bety ont été l’occasion pour les participants de parcourir les performances enregistrées au cours de la période 2022 mais aussi les défis qui restent à relever. A l’issue de ces échanges, il ressort que d’énormes défis restent encore à relever en termes de mobilisation des fonds pour financer des programmes importants favorisant la modernisation du monde rural.
On retient entres autres recommandations celles de créer un environnement favorable à la mise en œuvre du programme Pôles agro-industriels à travers des réformes fiscales, l’amélioration du Doing business au Niger et le développement du partenariat public-privé, la mise en place de système global automatisé permettant de collecter, de traiter et de diffuser des données pour assurer la disponibilité, la fiabilité, la qualité et l’utilisation des informations pour la prise de décision, et l’organisation périodique des foras nationaux HC3N-A.N.E (Acteurs Non Etatiques) sur la redévabilité du secteur SAN-DAD.
Lors de la clôture, le Haut-commissaire à l’Initiative 3N a souligné que cette réunion a été très productive et les échanges ont été intenses. M. Ali Bety a dit que la revue annuelle a pour vocation de mesurer la performance de la mise en œuvre des programmes de l’I3N. Selon le Haut-commissaire à l’Initiative 3N, le travail réalisé au cours de ces discussions a permis d’échanger sur le thème central «Création des conditions favorables à la modernisation du secteur de la SAN-DAD au Niger», de discuter de quatre sous thèmes que les participants ont jugé aussi pertinents. Cela a permis de voir quelles étaient les performances obtenues au cours de l’année 2022 dans la mise en œuvre du programme du plan d’action de l’I3N.
M. Ali Bety a ajouté que la performance financière a été évaluée à 80%, relativement satisfaisante, mais à améliorer au regard de la performance de 2021 plus satisfaisante. Selon lui, les programmes prioritaires du plan d’action restent des programmes pour lesquels il faut mettre beaucoup de ressources pour que les ministères puissent améliorer le taux d’exécution en particulier le programme qui porte sur la maitrise de l’eau à travers lequel on peut développer les productions agro-sylo-halieutiques, les programmes d’irrigation pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire à la fois pour les hommes et pour les animaux. Le Haut-commissaire à l’Initiative 3N, M. Ali Bety, a aussi dit que le programme de gestion durable des terres reste un défi à relever car il a besoin de la mobilisation de beaucoup de financements permettant de protéger les périmètres irrigués, les périmètres de cultures pluviales, de restaurer l’environnement et le couvert végétal, herbacé.
De son côté, la Cheffe de l’Unité-Développement Rural, de la Délégation de l’Union Européenne, Mme Magdalena Pruna a fait savoir que pour répondre aux différentes problématiques soulevées, des efforts seront nécessaires, particulièrement dans le sens de la mobilisation des ressources domestiques et leur utilisation tant au niveau central qu’au niveau déconcentré. Elle a ajouté que la redevabilité et la transparence en matière de moyens mis à disposition contribueront, sans nul doute, à l’efficacité et l’efficience des différentes actions engagées et par conséquent, l’amélioration des conditions de vie des populations nigériennes et particulièrement celles vivant en milieu rural. «Au nom de l’ensemble de mes collègues PTFs, j’engage l’ensemble des acteurs pour la poursuite d’un tel exercice de redevabilité mutuelle, qui permet d’analyser de manière conséquente et opportune les résultats de la politique SANAD et l’avancement des réformes en cours en se projetant sur les défis à venir. Les PTFs réitèrent leur engagement d’accompagner le HC3N dans cet exercice de redevabilité mutuelle», a-t-elle assuré.
Mamane Abdoulaye(onep)