Le Gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou a ouvert, le mardi 27 février 2024, les travaux de l’atelier de formation des organisations de la société civile féminine nigériennes sur les techniques de plaidoyer. Organisée par la COGAFEM en collaboration avec le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), avec le soutien financier du Royaume Uni, cette rencontre a regroupé les femmes des OSC venues de toutes les régions du pays. Le but de cette rencontre qui a regroupé une trentaine de participantes est de leur permettre de développer des attitudes et des aptitudes en techniques de plaidoyer.
La représentante de la CONGAFEM, Mme Abdou Maïmouna a, à cette occasion, rappelé les missions de sa structure qui sont entre autres de contribuer à la promotion des droits humains à travers les actions de lobbying, de lutte contre les discriminations faites aux femmes et filles, de la sensibilisation pour les amener à réclamer leurs droits. « Ceci émane de la vision de la CONGAFEM qui est d’être un cadre de concertation pour une société sans discrimination, ni violence à l’égard de femmes, où elles participent activement et pleinement au développement du pays », a-t-elle précisé. Ce qui, pour elle, amène cette association à s’investir dans le renforcement des capacités de ses membres et ceux de la société civile en technique de plaidoyer pour améliorer leur participation dans la gouvernance du secteur de la sécurité. Elle a enfin remercié les partenaires techniques et financiers et le DCAF pour les efforts multiples qu’ils ne cessent d’apporter à la CONGAFEM et aux autres structures.
Pour le représentant du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), M. Salissou Salamou, cette formation s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des OSC à plaider en faveur de la participation et de la prise en compte des besoins spécifiques des femmes auprès des autorités pour une gestion efficace et holistique de la sécurité. Il a souligné que le processus de gouvernance et de réforme du secteur de la sécurité doit nécessairement intégrer la perspective genre pour être efficace et la participation en est l’une des importantes caractéristiques. « C’est pour cette raison qu’à DCAF, nous croyons fermement qu’en plus des efforts remarquables entrepris par l’état, que l’efficacité du secteur de la sécurité a encore tout à gagner dans la multiplication du cadre de dialogue entre la population dans sa diversité et les forces de sécurité », a-t-il dit. Il a estimé que cette formation permettra aux participants d’échanger sur des techniques et les bonnes pratiques de plaidoyer pouvant améliorer substantiellement les capacités de leurs associations à plaider pour une participation et contribution significative des femmes nigériennes dans la gouvernance du secteur de la sécurité.
Dans son discours d’ouverture, le gouverneur de la région de Maradi a reconnu que l’amélioration de la participation des organisations de la société civile féminines nigériennes dans la gouvernance du secteur de la sécurité, est une composante importante de la nouvelle dynamique de sécurisation des citoyens et de leurs biens, prôné par les plus hautes autorités de notre pays au rang desquelles, le Général de Brigade Abdourahmane Tiani, Président du CNSP, chef de l’état et M. Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre. Il a rappelé que lors de sa déclaration du 28 juillet 2023, le CNSP a réaffirmé sa volonté de respecter les engagements internationaux souscrits par la République du Niger, particulièrement ceux concernant les droits humains. Pour le gouverneur de la région de Maradi, cette formation vise à améliorer la participation des associations de la société civile féminine dans la gouvernance du secteur de la sécurité à travers, entre autres, le rôle dans la gouvernance de la sécurité, le développement des aptitudes et attitudes des femmes membres des OSC actives dans le domaine de la gouvernance de la sécurité. Il a enfin demandé aux participantes une assiduité sans faille pour mieux capitaliser les contenus de la formation.
Tiémogo Amadou ANP ONEP Maradi