Une session de formation sur les actes constitutifs de violence à l’égard des femmes et sur les sanctions encourues par les auteurs a ouvert ses travaux, mardi 09 novembre 2021 à l’hôtel Tarka de Tahoua. La cérémonie d’ouverture de cette session organisée par l’Association Nigérienne de Défense des Droits de l’Homme (ANDDH), avec l’appui technique et financier du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, a été placée sous la présidence le Secrétaire général du Conseil de ville de Tahoua.
Selon Mahamadou Moussa Konaté, membre du Bureau Exécutif National de l’ANDDH, cet atelier de formation à l’intention des responsables des Organisations des Sociétés Civiles communales, des élus locaux et des para-juristes sur les actes constitutifs de violence à l’égard des femmes et sur les sanctions encourues par les acteurs rentre dans le cadre de l’élimination de la violence à l’égard des femmes. En effet, a-t-il poursuivi, selon l’Article premier de la Déclaration du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, « les termes « violence à l’égard des femmes’’ désignent tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Il a rappelé les objectifs spécifiques de cet atelier visent à former les responsables des OSC communales, les élus (es) et les para juristes sur les actes constitutifs de violence à l’égard des femmes ; les responsables des OSC communales, les élus (es) et les para juristes sur l’accès des femmes au droit et aux institutions judiciaires, sur les voies de recours, ainsi que sur les traités internationaux des droits de l’homme, (la Convention sur les droits de l’enfant, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes,) ; et les responsables des OSC communales, les élus (es) et les para juristes sur les sanctions encourues par les acteurs d’actes constitutifs de violence à l’égard des femmes.
En ouvrant les travaux de cet atelier, le Secrétaire général du Conseil de ville de Tahoua a indiqué que malgré l’arsenal juridique favorable et les efforts menés par l’État et ses partenaires pour éradiquer la les violences à l’égard des femmes, les femmes continuent à être soumises à des formes de pratiques néfastes qui constituent une violation des droits de l’homme, qui affectent en premier lieu les filles dont la plupart sont démunies, sous-éduquées et vivent en milieu rural.
Selon lui, la persistance de ces cas est liée à l’impunité dont jouissent les auteurs d’actes répréhensibles, mais aussi aux difficultés l’accès aux institutions judiciaires qu’éprouvent les femmes victimes du fait des pesanteurs sociales mais surtout de la méconnaissance de leurs droits ou des voies de recours. Aussi, a-t-il estimé, une meilleure connaissance de la saisine des institutions judiciaires permettra aux femmes, comme à tout autre citoyen, de revendiquer leurs droits et obtenir la réparation des dommages subis.
Abdou Abdourahmane ONEP Tahoua