Niamey accueille pour deux (2) jours, le forum international sur la résilience urbaine, un espace dédié à la compréhension des causes liées à ce phénomène et à la formation des experts afin de mieux prévenir et réagir aux effets néfastes des catastrophes. Les travaux du forum se sont ouverts hier après-midi, en présence du ministre de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Laouan Magagi ainsi que de plusieurs membres du gouvernement et des élus locaux.
Ce forum est organisé conjointement par le Ministère de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes et l’Agence de modernisation des villes (AMV). A la cérémonie d’ouverture, le ministre Laouan Magagi a déclaré que le forum international sur la résilience urbaine permettra de discuter de la formation des experts locaux dans les dernières techniques de modélisation climatiques afin d’identifier et de déployer les projets d’adaptation nécessaires. Ce forum, a-t-il poursuivi, vise à servir de plateforme de partage d’expériences et de leçons apprises et permettra d’explorer les innovations basées sur les tendances pour lutter contre la fragilité et renforcer la résilience durable au niveau des villes.
Pour le ministre de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, une urbanisation accélérée s’accompagne de nombreux défis, dont notamment «celui de répondre à l’accroissement de la demande de logements abordables, de réseaux de transports et autres infrastructures vitales, des services sociaux de base et d’emplois, en particulier pour les plus vulnérables». Les planifications stratégiques et programmes de développement, a-t-il précisé, réservent une place de choix à la résilience des communautés et à la gestion des catastrophes et des crises climatiques.Une feuille de route est attendue des travaux de ce forum «pour recentrer l’agenda urbain, déterminer qui fait quoi et où, tout en proposant des instruments concrets afin de renforcer la résilience de nos villes, notamment à travers les finances urbaines, la fourniture de logements sûrs et des actions climatiques», a ajouté le ministre Laouan Magagi.
Le directeur général de l’Agence de modernisation des villes du Niger, M. Mouctar Mamoudou, a soutenu que le changement climatique est une réalité incontestable et que le Niger, par la volonté de ses autorités, gouvernement et élus locaux, est pleinement impliqué dans les grandes réflexions et les actions sur la résilience face au changement climatique. Il a rappelé que plusieurs initiatives politiques et actions sont menées au Niger et dans le monde «en vue de l’atténuation, la réduction et même le renversement de tendance de ses effets néfastes sur les populations et sur notre environnement de vie».
M. Mouctar Mamoudou a affirmé que le forum de Niamey est dédié non seulement à la compréhension des phénomènes qui sont à l’origine des bouleversements qui résultent du changement climatique, mais aussi et surtout à l’évaluation des risques encourus afin d’apporter les meilleures réponses à la question. Il a souligné l’ambition commune au Niger de généraliser les initiatives qui seront issues de ce forum «en vue de la construction adaptée d’un tissu urbain et d’une société forte, résiliente, face aux aléas du changement et des évolutions de notre cadre de vie, en collaboration avec tous les acteurs, en particulier les collectivités locales».
Souleymane Yahaya(onep)