Après l’organisation du 2ème tour de l’élection présidentielle qui a permis au Niger de connaitre la première alternance démocratique et la mise en place du gouvernement, s’en est suivi l’installation des Institutions de la République. Dans le cadre de la gouvernance politique, les principaux résultats sont relatifs à la consolidation de la stabilité des Institutions de la République et de la lutte contre la corruption. Ainsi, toutes les Institutions de la République issues des élections générales de
2020-2021 ont été installées et fonctionnent régulièrement. En un (1) an de gouvernance, l’Etat a bien mené son travail dans le but de répondre aux besoins de la population. En conformité avec la constitution de la République du Niger, toutes les Institutions ont présenté aux Chef de l’Etat leurs rapports annuels publics.
Gouvernance politique
Le Premier ministre, Chef du Gouvernement a présenté devant le parlement nigérien sa déclaration de Politique Générale. Cette déclaration est en lien avec l’objectif de l’implication active à l’œuvre de construction nationale. Le Président de la République a tenu des rencontres avec les organisations de toutes les catégories socioprofessionnelles. Avec les responsables des organisations de la société civile, le Chef de l’Etat a exposé les efforts accomplis et envisagés par le gouvernement pour faire face à la situation sécuritaire.
Il ressort déjà en un an, une consolidation des progrès en matière de démocratie et des libertés publiques en veillant au respect de la constitution et à la séparation des pouvoirs avec la dotation des institutions républicaines de moyens leur permettant de fonctionner normalement. On constate la promotion d’une atmosphère saine et apaisée dans les rapports entre la société civile et le pouvoir grâce au dialogue ainsi qu’entre les partis politiques de la majorité et ceux de l’opposition en améliorant l’efficacité du cadre de dialogue politique et en appliquant effectivement les dispositions de la Charte des partis politiques. Les leaders de l’opposition ont eu la visibilité grâce à une mise en œuvre effective de son statut en attribuant au chef de file de l’opposition son titre.
Le gouvernement a exprimé son intention de réactiver le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) pour apaiser le climat politique dans le pays. Il faut souligner que des reformes sont engagées afin d’assurer la refondation du système éducatif et d’en faire le levier du développement du pays.
Gouvernance administrative
L’Etat a fourni des efforts sur le renforcement du cadre juridique et le développement d’outils de gestion des agents. En effet, il ressort du rapport de la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG) que, le renforcement du cadre juridique a concerné la révision de la loi portant statut général de la Fonction Publique de l’État, la loi déterminant l’organisation générale de l’administration civile de l’État et fixant ses missions, la loi déterminant la classification des emplois supérieurs de l’État et fixant les conditions de nomination de leurs titulaires ainsi que l’élaboration d’un projet de décret portant code d’éthique et de déontologie des agents de l’Etat. Relativement au développement des outils de gestion. Il convient de citer l’implémentation en cours de l’outil de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences dans l’Administration publique ainsi que celle des outils d’évaluation de la performance individuelle des agents de l’Etat.
Toujours dans le domaine de l’administration, il y a eu des recrutements et des formations des agents pour le renforcement des capacités de l’Administration publique. Ainsi, selon le rapport de CAPEG 2021, 57 agents ont été recrutés à la fonction publique dont 22 pour le compte du ministère des Mines et 35 au profit du ministère en charge de la Fonction publique. En outre, grâce à l’organisation de 6 concours professionnels, 25 agents de l’administration sont mis en formation continue à l’ENA, 13 à l’INS et 180 à l’Ecole Normale Supérieure de Niamey.
Au niveau de la modernisation de l’Etat, plusieurs sessions de renforcement de capacités ont été organisées sur diverses thématiques dont l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques basées sur les données probantes et les techniques d’élaboration de plan de formation. De plus, 445 agents ont été formés notamment sur l’outil Boost, la chaine des dépenses au niveau déconcentré, la passation des marchés publics, etc. Par ailleurs, deux (2) guides portant les fonctions du Ministre et du Secrétaire Général ont été élaborés.
Gouvernance locale
Le processus de la décentralisation a été raffermi et l’action gouvernementale s’est traduite par l’opérationnalisation de nouveaux conseils élus. Ainsi, l’ensemble des organes des conseils régionaux et municipaux (hormis N’Gourti, Chétimari et Kanembakaché) ont été installés. De même, environ 1.500 acteurs de la décentralisation ont bénéficié de la formation en lien avec les principales thématiques suivantes : passation des marchés publics des collectivités territoriales, administration communale et finances locales, gestion des ressources humaines et maitrise d’ouvrage communale.
Afin de renforcer le principe de recevabilité et le dialogue entre acteurs locaux, un dispositif opérationnel de suivi de l’action publique depuis les communes a été mis en place et disséminé auprès des présidents des exécutifs locaux. Il faut en outre noter que, plusieurs outils de planification ont été élaborés pour promouvoir le développement local. Le bilan annuel de suivi des interventions des ONG a été élaboré. Par ailleurs, 179 volontaires nationaux de développement ont été déployés dans les différentes entités décentralisées. A cela s’ajoute la signature de 36 protocoles de mise en exécution des projets portés par des partenaires au développement dans les communes. Dans le cadre de la coordination des actions du développement, plusieurs documents stratégiques ont été élaborés.
Communication et médias
La première année de réalisation, le cadre institutionnel a été renforcé afin d’améliorer les conditions de participation des acteurs des médias aux actions de développement. Un accent est mis sur le développement des organes de presse pour améliorer les prestations de services des médias. Ainsi, le décret portant modalités de transfert et de cession du patrimoine de l’Office de Radiodiffusion Télévision du Niger (ORTN) à l’Agence Nigérienne de Diffusion (AND) a été adopté. De plus, une convention entre l’IFTIC et le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) a été signée pour la formation des journalistes du secteur privé dans le cadre de l’appui du Conseil à travers le fonds d’aide à la presse.
De même, la convention collective interprofessionnelle des médias a été signée. Plusieurs séances de sensibilisation ont été organisées par les médias à l’endroit des citoyens dans le cadre de la promotion de la démocratie et la bonne gouvernance, des potentialités économiques nationales, des valeurs culturelles et sociales. Enfin plusieurs organes de presse ont reçu des autorisations d’exercice.
Par Seini Seydou Zakaria(onep)