3ème producteur mondial d’uranium et tout récemment producteur de pétrole, le Niger est aujourd’hui une destination sûre où, les investisseurs peuvent tranquillement poser leur valise. Pays de paix et d’opportunités, le Niger a beaucoup de potentialités qui ne demandent qu’à être exploitées. En plus de l’uranium, du pétrole, le Président de la République a révélé en Décembre dernier, aux Emirats Arabes Unis où, il a présidé la célébration de la Journée du Niger organisée dans le cadre de l’exposition Dubaï 2020, que « notre pays regorge de ressources en eau de surface et souterraine et en terres réparties sur l’ensemble du pays. Une étude hydrogéologique récente et sérieuse a mis en évidence l’existence de nappes d’eau souterraines dans la région des Dallols de 50 milliards de m3 d’eau avec des capacités de recharge de 2 milliards de m3 par an, faisant du Niger le pays qui possède les plus grandes réserves d’eau souterraines du Sahel, avec possibilité de mise en valeur de 2 millions d’hectares supplémentaires pour l’irrigation ».
Mon ambition a-t-il affirmé, « est de profiter de ce potentiel pour accélérer le processus de transformation structurelle de notre agriculture afin qu’elle assure notre sécurité alimentaire et contribue à la création d’emplois pour les jeunes et la génération de revenus pour les populations ainsi que des devises pour l’Etat ». « Nous allons bientôt lancer notre programme des pôles agro-industriels intégrés en créant un parc agro-industriel dans chaque région pour la transformation et la commercialisation des produits issus des chaînes de valeurs retenues » a-t-il ajouté.
Un climat des affaires favorable
Le Niger dispose donc de toutes ces potentialités. Il dispose surtout d’un climat des affaires très favorable aujourd’hui aux investisseurs. Aux Emirats Arabes Unis, le Président de la République Mohamed Bazoum a énuméré tout au long de cette journée du Niger, les multiples domaines dans lesquelles, beaucoup d’améliorations ont été apportées dans le monde des affaires en faveur des investisseurs. Ainsi, le Niger dispose aujourd’hui d’une fiscalité incitative, d’un code des investissements attractif prévoyant la garantie et la sécurisation des investissements et des possibilités d’affaires multiples et variées. Selon le Président Mohamed , « des réformes sont en cours pour améliorer toujours mieux le climat des affaires et soutenir les investisseurs. Egalement « le Gouvernement, dans le cadre de l’exécution de mon Programme de Renaissance Acte III, envisage de lancer de grands projets d’infrastructures et des pôles agro-industriels en Partenariat Public Privé (PPP) ou sous forme de BOT notamment dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables ».
C’est dire que toutes les conditions ont été réunies au cours de cette année écoulée pour accueillir les investisseurs au Niger où, l’exploitation des potentialités économiques est une préoccupation importante. D’où les multiples réformes apportées dans le domaine du secteur privé.
Le cadre de facilitation du commerce renforcé
Ainsi, le cadre de facilitation du commerce a été renforcé à travers la délivrance de nouvelles licences et le développement des infrastructures. Au cours de l’an 1 du Président de la République, selon un rapport de la CAPEG, «la délivrance de licences a concerné 195 licences d’exportations des hydrocarbures, 2 agréments d’exportations des bétails et cuirs et peaux, 185 licences d’importations, 21 agréments d’importation d’alcool et 17 agréments d’importation de tabac et cigarettes». En termes d’infrastructures, la même source dénombre la construction de 8 marchés ruraux, 4 comptoirs de commercialisation des produits agricoles, 2 centres de collecte des produits agro-sylvo-pastoraux, la réhabilitation de 13 marchés et le parachèvement de 16 magasins. A cela s’ajoute la création de 9 autres comptoirs de commercialisation des produits agricoles dont 5 pour l’oignon. Par ailleurs, en lien avec le système d’information sur les marchés agricoles, le suivi régulier de 87 marchés a été effectué, ce qui a permis la production de 52 bulletins hebdomadaires et 12 mensuels sur l’évolution des prix de 47 produits agricoles.
Dans le domaine du commerce, selon la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG) les capacités des acteurs ont également été renforcées. « C’est ainsi que 87 acteurs ont été formés sur la méthodologie de collecte et la digitalisation, en droit international de la concurrence, 604 opérations économiques ont été formés dont 231 femmes. En outre, 281 acteurs de la filière sésame ont reçu une formation sur les techniques de fabrication et de l’utilisation du compost, l’utilisation du commerce électronique, les règles du commerce international, les techniques de négociation commerciale, les techniques de transformation du sésame. A tous ces acteurs s’ajoutent 26 autres de la filière cuirs et peaux formés sur l’élaboration de plan d’affaires et 190 acteurs sensibilisés sur la règlementation en matière de concurrence ou de protection des consommateurs.
Au cours de l’an 1 du Président de la République, plusieurs autres réalisations ont été faites pour promouvoir le secteur privé. Selon le rapport annuel sur la performance de l’action gouvernementale, elles relèvent essentiellement du financement des PME et du renforcement des capacités des acteurs. « Dans le cadre du financement à coûts partagés, 809 entreprises ont été appuyées par la maison de l’entreprise pour un montant de 827,8 millions de FCFA », ajoute le rapport. Concernant le renforcement des capacités, il précise que 120 jeunes ont été formés en techniques de présentation convaincante de projets (PITCH) d’entreprises et de mobilisation de partenaires et 100 autres acteurs ont été sensibilisés sur le dialogue public-privé. En plus de tout cela, la charte des PME a été aussi actualisée.
D’importantes facilités déjà accordées au secteur privé
En effet, pour promouvoir le secteur privé indispensable au développement socio-économique du pays, plusieurs réformes ont été mises en œuvre par indicateur Doing business. Ainsi, relativement à la création d’entreprise, des progrès importants ont été enregistrés à travers la réduction du délai de création d’entreprise qui dure seulement trois jours (03) au maximum et la réduction du coût de création d’entreprise fixée à 17500 FCFA. L’introduction d’une déclaration sur l’honneur pour suppléer le casier judiciaire lors de la création d’entreprise ; la création d’entreprise par acte sous seing privé ; la suppression de l’exigence du capital minimum requis pour la création d’une SARL ; la publication gratuite des avis de constitutions de sociétés sur le site web de la Maison de l’Entreprise sont d’autres réformes introduites dans ce cadre.
En somme, beaucoup d’efforts sont en train d’être déployés pour faire du secteur privé un véritable moteur de la croissance. Ces actions sont saluées par les partenaires du Niger. Lors d’une récente interview accordée au quotidien Le Sahel, M. Sergio Pimenta, Vice-président de la SFI pour l’Afrique a affirmé que dans des pays comme le Niger, il voit de grandes opportunités de développement et en particulier celui du secteur privé. « Le Niger est un pays qui a de nombreuses ressources et qui a une capacité de se développer. Mais je sais qu’il y a de réelles opportunités et je pense qu’avec le bon climat des affaires, avec le développement d’un dialogue fort entre le secteur public et le secteur privé, on peut transformer ces opportunités », a-t-il ajouté. Pour lui, le Niger est dans une dynamique hautement saluée par le groupe de la Banque mondiale dans le domaine des reformes d’amélioration du climat des affaires.
Par Fatouma Idé(onep)