Nombreux sont les nigériens qui se lèvent chaque matin pour chercher leurs gagne-pain. Certains créent leurs business et d’autres leurs propres initiatives. C’est le cas de Hama Kalirou, un jeune ressortissant de Loga âgé de 38 ans, marié et père de 6 enfants. Hama Kalirou a quitté l’enseignement en 2018 et depuis, il a monté son petit commerce de volaille. Son activité ne se limite pas seulement à l’achat et la revente de la volaille. Au marché ‘’Habou Tagui’’, il a aussi des jeunes qui égorgent et plument la volaille pour faciliter la tâche aux femmes dans leur travail de ménages. Cette activité, Hama la pratique depuis 2018.
Le revendeur de volaille Hama Kalirou déclare dans ses propos que le métier de revendeur est un métier noble mais difficile. Hama se rend un peut partout aux alentours de la capitale Niamey, dans les villages, les jours de marché pour acheter de la volaille. Parfois même, ce sont les villageois qui viennent à Niamey pour lui vendre leurs poulets et leurs pintades. Selon ses propres estimations, son chiffre d’affaire journalier tourne autour de 100 à 150 mille FCFA. Et en période de fête, c’est le double voir le triple par jour.
Hama Kalirou dit qu’il rencontre des problèmes surtout pendant la saison fraîche car en ce temps il ya beaucoup d’épidémie qui surviennent. « Parfois on achète les poulets, et le lendemain on les retrouve morts. J’ai une fois trouvé 70 carcasses de poulets morts dans leurs cages. On n’y peut rien, c’est sont les risques du métier » a-t-il ajouté.
La vingtaine de travailleurs de Hama sont là uniquement pour décharger les poulets à l’arrivée et pour égorger et arranger la volaille de façon à ce qu’elle soit propre avant la préparation. Ce qui d’ailleurs leur permet d’avoir leur gain en fin de journée. Il faut noter également que ce travail qui consiste à plumer la volaille se fait à un prix fixe de 100f, mais qui augmente de 100f pendant les périodes de fêtes.
Hama se porte garant de ses employés qui égorgent la volaille et il s’assure toujours qu’ils soient de bons musulmans pratiquants. « Certain acheteurs exigent qu’on égorge leur volaille devant eux. Même l’arrangement se fait devant eux. Les couteaux doivent toujours être aiguisés, l’eau doit toujours être propre et chaude. Il n’y a pas de temps à perdre, tout doit être fait en cinq (5) minutes pour que le client ne perde pas son temps. Une partie de l’argent collecté sert à acheter de l’eau et du bois pour faire de l’eau chaude» a- t-il expliqué. Hama est stupéfait d’entendre chaque fois des spéculations et des fausses informations sur son métier. Il déclare que certaines personnes veulent salir cette profession lorsqu’elles disent que c’est de la volaille morte qu’ils arrangent pour donner aux clients.
« Ses fausses accusations sans preuve me choquent et ce des frères et sœurs musulmans qui répandent ces rumeurs sans aucune preuve concrète. On n’a jamais échangé la volaille morte pour la volaille vivante. Je suis un musulman pratiquant et je ne vais jamais trahir mon prochain. Avant d’accuser les vendeurs, il faut recueillir des preuves palpables car, le doute est condamnable dans notre religion et sans preuve c’est encore pire. Même ce matin il ya 42 pintades qui sont mortes et tout a été amené dans les déchets.» a t-il développé.
Par ailleurs, Rachida Moussa Moumouni une jeune marié, qui a l’habitude d’acheté de la volaille a tenue à saluer cette initiative. « J’ai l’habitude d’aller au marché ‘’Habou Tagui’’ acheté mes volailles destiné au repas du jour. L’avantage pour nous les femmes est immense. Nous économisons non seulement notre temps et en plus, nous ne perdons même pas notre énergie à faire tout le ‘’tralala ‘’. J’achète mes volailles, je le donne à ses jeunes employés et en moins de 5 minutes, ils les égorgent et enlèvent les plumes et les intestins. Je n’ai pas besoin d’aller me fatiguer pour chercher quelqu’un qui va les l’égorgés, ni à faire de l’eau chaude pour enlever les plumes. A la maison même les plumes sont dérangeant sans oublié les mouches qu’ils attirent dans la maison et tout ça pour la modique somme de 100 ou 200, ils nous font tout le travail » a applaudi la jeune marié
Cette jeune dame s’est dite très contente de ne pas transporté la volaille vivante du marché à chez elle car, non seulement le crie est dérangeant et en plus elles salissent partout dans le taxi. Rachida Moussa Moumouni a tenu à encourager les travailleurs car dit-elle il n ya pas de sot métier, c’est un moyen de gagné sa vie légalement et ce travaille contribue à lutter contre la mendicité qui prend de plus en plus d’ampleur.
Assad Hamadou