La Garde Nationale du Niger et la Police Nationale concrétisent un rêve, celui de voir les deux Institutions républicaines disposer d’un siège de mutuelle de santé. Le rêve est désormais une réalité. L’inauguration du siège de la mutuelle de santé Garde Nationale du Niger et Police Nationale d’une superficie de 4.390 m2, a eu lieu hier 20 janvier 2021 à Niamey. C’est un bâtiment flambant neuf implanté au quartier Maison Economique en plein cœur de la Capitale qui abrite désormais cette mutuelle permettant à la Garde Nationale du Niger et la Police Nationale de prendre en charge la santé des adhérents à hauteur de 80 %. L’inauguration officielle a été présidée par le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et religieuses M. Alkache Alhada, en présence des responsables hiérarchiques des Forces de Défense et de Sécurité.
Le siège de la mutuelle de santé Garde Nationale du Niger et Police Nationale porte le nom du premier président du conseil d’administration de cette structure, en la personne de l’Inspecteur Général de Police Mounkaila Yacouba. Créée en 2017, la mutuelle vise essentiellement la prise en charge adéquate du personnel de la Garde Nationale du Niger (GNN) et de la Police Nationale (PN). Les travaux de construction du joyau ont été lancés le 13 janvier 2019 par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur d’alors. Les objectifs qui ont présidé à la construction de ce siège sont multiples et justifiés. Il s’agit entre autres de faire des économies substantielles en évitant de payer des frais de location ; disposer d’un local propre identifiable par les adhérents parce que situé au centre-ville et capable d’accueillir les réunions de l’Assemblée Générale, du Conseil d’Administration et du Secrétariat Général. L’investissement acquis sur la subvention du ministère de l’Intérieur a coûté la bagatelle somme de 547.519.939 FCFA.
En réceptionnant officiellement le siège de la mutuelle de la santé GNN et PN, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et religieuses M. Alkache Alhada a réitéré l’engagement du Président de la République, Chef Suprême des Armées et de son gouvernement à soutenir toutes les actions sociales en l’occurrence celles qui concernent les Forces de Défense et de Sécurité. M. Alkache Alhada rassure les deux institutions de l’engagement du ministère de l’Intérieur à soutenir la concrétisation du second rêve de la mutuelle, celui de la construction prochaine de son hôpital. Etant donné que les ressources humaines sont disponibles, rien ne saurait s’opposer à la concrétisation d’un tel projet dont l’importance n’est plus à démontrer, a dit le ministre Alkache Alhada. Le bâtiment réceptionné est composé d’une salle de conférence d’une capacité de 220 places ; un hall d’accueil /orientation ; une cabine technique ; une loge « entrée de prestataire » ; une salle d’attente VIP ; deux salles de commission ; six (6) bureaux pour les dirigeants de la mutuelle ; une salle informatique ; une pharmacie ; un groupe électrogène d’une capacité de 150 KVA etc. Bref, le bâtiment comporte toutes les commodités nécessaires pour la prise en charge des adhérents.
Auparavant, le président du conseil d’administration de la mutuelle de santé Garde Nationale du Niger et Police Nationale, l’Inspecteur Général de Police Assahaba Ebankawel a précisé qu’en seulement quatre (4) années d’existence, la mutuelle a connu une croissance fulgurante en passant de 33.888 bénéficiaires en 2017 à 53.724 en 2021.
En termes de règlement de factures de prise en charge, la mutuelle a payé 3.436.468.735 FCFA dont 1.340.589.419 FCFA pour la seule année 2020. Ce qui prouve la qualité sans cesse croissante de la prise en charge. Toutefois, ces chiffres cachent certaines pratiques peu orthodoxes,déplore-t-il. Ces pratiques qui sont aux antipodes de l’éthique des deux institutions (GNN et PN) se résument aux fraudes et abus de la part des adhérents qui consistent notamment en la substitution d’un bénéficiaire par un non bénéficiaire à travers l’utilisation individuelle de celui-ci ; la surconsommation qui, pour certains bénéficiaires atteint quarante à cinquante fois le montant de leurs cotisations annuelles et enfin la détention par des tierces personnes (retraités non à jour de leurs cotisations, enfants de plus de 21 ans, personnels révoqués etc.) des carnets de la mutuelle et qui bénéficient illégalement à des prestations de la mutuelle. Des solutions à cette situation qui met en péril la survie de la mutuelle ont été identifiées et seront mises en œuvre ou envisagées. Il s’agit précisément de la sensibilisation continue des adhérents ; la mise à contribution des directions des ressources humaines des deux institutions ; la définition de planchers et plafonds de consommation.
Hassane Daouda(onep)