Prévus pour prendre fin le 10 décembre 2020, les travaux de construction du 3ème pont de Niamey sur le fleuve Niger, dénommé « Pont Général Seyni Kountché », sont presque à leur fin. Pour rappel, la pose de la première pierre a été effectuée par le Président de la République Issoufou Mahamadou, en décembre 2017. La réception de cette infrastructure financée par la Chine, a été plusieurs fois reportée pour diverses raisons. Selon les explications données par des techniciens chinois, les travaux étaient à un taux d’exécution de plus de 90% à la date du 22 janvier 2021.
Les raisons du ralentissement des travaux sont notamment liées au blocage de commande de ciment utilisé spécialement dans la construction de ce pont, au personnel retenu en Chine à cause de la pandémie du coronavirus et au retard par rapport à la question des indemnisations des populations impactées par la construction dudit pont, dont les travaux préparatoires et les dédommagements des impactés sont pris en charge par l’Etat nigérien. «Il y a eu la démobilisation de l’ensemble du personnel nigérien sur le terrain et aussi le blocage des experts chinois compte tenu de la fermeture des frontières», a expliqué Bachir Abba, Directeur des routes rurales au Ministère de l’Equipement, avant d’annoncer que le nouveau planning de l’entreprise a permis la reprise du chantier et rassure de l’exécution entière des travaux dans les délais prévus.
«Maintenant tout est rentré dans l’ordre notamment avec l’appui des Autorités Nigériennes, les travaux ont repris. Nous sommes actuellement à un taux d’exécution des travaux de plus de 90%, pour une ouverture à la circulation et aux usagers d’ici le 15 février 2021. Nous y avons importé la technologie chinoise pour sa réalisation», déclare Hen Lei, Ingénieur en Chef, qui indique qu’il s’agit d’un des plus grands projets chinois d’infrastructures au Niger. Quant à l’ouvrier Hassane Oumarou, il se réjouit du fait qu’ils sont payés à temps et travaillent en parfaite entente et collaboration avec les Chinois, en dépit du problème de langue. «Nous suivons les instructions que nous exécutons sans problème. Nous sommes payés à temps et la collaboration avec les Chinois se passe sans entrave. Nous sommes fiers de contribuer à la construction d’une telle infrastructure dans notre pays», ajoute l’ouvrier.
Voies d’accès comprises, le « Pont Général Seyni Kountché’’, Comprendra 3,6 kms de route de deux fois deux voies à double sens de circulation, dont 1 km pour le pont lui-même et 126 mètres pour le pont de branche, avec un terre-plein central planté d’arbres et des lampadaires installés sur les trottoirs aménagés de chaque côté. Les travaux ont coûté plus de 50 milliards FCFA. Ce troisième pont à Niamey, permettra donc de relier les quartiers ouest de la capitale, de fluidifier ainsi la circulation en centre-ville sur les deux autres points de franchissement du fleuve et d’offrir une nouvelle possibilité d’itinéraire pour les usagers des corridors vers le Burkina Faso et le Mali. Découlant de la volonté des Autorités de la 7ème République, au premier rang desquelles, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, une fois achevée, ce pont améliorera les conditions de vie et de travail des populations des zones concernées, notamment celles de Lamordé à la rive droite et celles de Goudel et de Lossa-Goungou, à la rive gauche, en assurant leur désenclavement.
Notons que, les investissements publics et privés de la Chine au Niger ont considérablement augmenté ces dernières années, avec une trentaine d’entreprises présentes dans les domaines du BTP et des infrastructures (transports, télécoms, eau et assainissement, énergie), de la santé (l’Hôpital général de référence de Niamey, inauguré en 2016) ou de l’hôtellerie, avec par exemple le Soluxe Hotel, ouvert en 2015 à Niamey par China Soluxe International (CSI, filiale de China Huayou Group Corporation), également présent dans le catering, grâce à la maison mère, China National Petroleum Corporation (CNPC). Cette dernière exploite le pétrole produit depuis 2011 à Agadem et traité par la société de raffinage de Zinder (Soraz), à capitaux sino-nigériens.
Mahamadou Diallo(onep)