La jeunesse nigérienne se lance de plus en plus dans l’entrepreneuriat. Diplômés ou non, les jeunes nigériens mettent au point des idées, ingénieuses les unes plus que les autres, dans divers domaines notamment dans l’agroalimentaire dans l’optique de joindre les deux bouts et de lutter contre le chômage. C’est le cas de Mlle Ali Djibo Hawaou, promotrice de l’entreprise dénommée « Zou Center « spécialisée dans la transformation agroalimentaire.
Âgée de 29 ans, Mlle Ali Djibo Hawaou, a décidé de combiner passion et étude pour se faire un nom dans le domaine, avant même de quitter les bancs de l’école. Selon ses explications ‘’ Zou center’’ est un rêve devenu réalité. « J’ai toujours été passionnée par le domaine de la transformation agro-alimentaire. J’ai décidé de mettre sur pied mon entreprise dans l’optique de lutter contre le chômage. C’est ainsi que je me suis lancée dans la transformation des graines de haricots en farine spéciale dénommée farine de ‘’Danwaké’’ ».
Pour rendre comestible sa marchandise, la jeune promotrice utilise des ingrédients incontournables dans la réalisation du Danwaké. C’est ainsi qu’elle rajoute dans la farine de niébé de la poudre de feuille de baobab et du natron. « Pour moi, la satisfaction du client est primordiale, c’est pourquoi, je fais cette farine soigneusement. Le prix n’est pas exorbitant, je vends le kilogramme à 1 000 FCFA et pour les personnes intéressées qui ne peuvent pas se déplacer, nous avons un service de livraison, mais au frais de la personne », a-t-elle indiqué. Actuellement la jeune entrepreneure travaille seule, mais, souvent les membres de sa famille l’aident. « Pour l’instant, je joue à la fois le rôle de l’employée et employeur. Avec le temps, j’envisage d’engager des personnes pour m’aider. Mais pour le moment, les membres de ma famille et des amies proches m’assistent » a notifié Mlle Hawaou. Pour faire connaître ses produits, l’entrepreneure a indiqué faire sa publicité via les réseaux sociaux à travers des postes. D’après elle, le domaine entrepreneurial est souvent confronté à des problèmes, notamment le manque de moyens financiers ou de local. «En entrepreneuriat, il ne manque jamais de difficultés. Il y a le manque de moyens notamment la machine de transformation et des moyens financiers pour se ravitailler en quantité suffisante. Je ne dispose pas non plus d’un local approprié, raison pour laquelle j’exerce chez moi. Mais n’empêche, j’ai l’ambition d’agrandir mon entreprise », a-t-elle confié.
Ali Djibo Hawaou, lance cependant un appel à l’endroit de ses frères et sœurs nigériens à s’intéresser davantage à l’entrepreneuriat, car seul le travail paye.
« Je demande, aussi, aux autorités de nous accompagner, nous les jeunes porteurs de projets à travers des financements », a conclu Hawaou.
Moumouni Saley Daba (ONEP)