L’entrepreneuriat est un domaine qui attire de plus en plus les femmes, qui ont pris conscience du rôle important qu’elles jouent dans le développement du pays. C’est le cas de Melle Mouhamadou Fataou Oumoulkhaire, une jeune nigérienne âgée de 25 ans, titulaire d’une Licence en communication des Entreprises. Elle est la promotrice de l’entreprise de beauté ‘’touche-glamour’’. Dans cette entreprise de beauté située au quartier Récasement non loin du Château 8, Mlle Oumoulkhaire offre différents types de prestations de mises en beauté pour rendre chic et glamour la femme en toute circonstance.
L’esthétique est un phénomène qui existait depuis des lustres, auquel nos mères, sœurs et filles s’adonnaient dans le but d’éblouir. « Depuis mon enfance, je suis passionnée, par la tresse, les dessins et le tatouage qui permettent à la femme d’être resplendissante. J’avais des connaissances dans le domaine et je faisais des prestations pour les consœurs qui avaient déjà installé leurs entreprises. Par la suite, j’ai jugé utile d’exploiter ce potentiel à travers la création de mon entreprise », a confié Mouhamadou Fataou Oumoulkhaire.
L’entreprise touche-glamour met à la disposition des femmes toute une gamme de services, à savoir le henné traditionnel et moderne, la tresse, la coiffure, les soins de visage, manucure-pédicure, à des prix variés.
Pour la pédicure-manucure 5000 FCFA, le Make-up 7.000 FCFA. Le prix du henné traditionnel varie de 8.000 à 15.000 FCFA, le henné ‘’Tchadien’’ de 10.000 à 20.000 FCFA, la tresse de 1 500 à 5 000 FCFA, le scotch en détail complet main et pied recto-verso se vend à 2000 FCFA, la douzaine en gros à 10.800 FCFA », a fait savoir la promotrice.
Pour mener à bien ce travail qui demande du courage, de la patience et de la créativité, la promotrice de Touche-Glamour, travaille avec toute une équipe. « Je suis assistée par cinq (5) agents pour le moment, je souhaite faire de Touche-Glamour le royaume de la beauté féminine et par conséquent augmenter le nombre du personnel », a-t-elle indiqué.
Outre les prestations de beauté, l’entreprise Touche- Glamour, s’est lancée depuis quelque temps, dans la fabrication locale du scotch. « Avant nous commandons les scotchs du Nigéria voisin en raison de 9.000 FCFAla douzaine, à cela s’ajoute le prix de l’envoi et la durée de l’envoi du colis, etc. Le prix du scotch avait considérablement doublé suite aux sanctions imposées par la CEDEAO, l’acheminement devenait un problème, raison pour laquelle, j’ai jugé utile d’industrialiser ce dernier en mettant au point une usine de fabrication de scotch ‘’made in Niger’’ d’où l’achat de mes deux machines » a-t-elle souligné.
Malgré les efforts consentis par les entrepreneurs, ces derniers sont confrontés au sempiternel problème de location, de financement et d’autres préoccupations comme l’a souligné Mlle Oumoulkaire. « Je suis confrontée à un problème de local, car les locataires ne font qu’augmenter les prix de jour en jour. Nous sommes aussi confrontées à un manque de stratégie d’accès aux médias pour faire connaître nos produits et services et aux coupures intempestives d’électricité», a notifié Mlle Oumoulkhaire.
Enfin, la jeune dame, demande à la jeunesse nigérienne de consommer local, de s’initier à l’entrepreneuriat, de ne pas se focaliser uniquement sur l’Etat. « Je demande aussi, à nos clientes, d’arrêter de trop discuter les prix, parce que c’est après une longue réflexion que nous avons pu les fixer », a-t-elle conclu.
Moumouni Idrissa Abdoul Aziz (Stagiaire)