Le comité chargé de réfléchir sur le problème foncier dans la Ville de Niamey et alentours a été officiellement installé hier, jeudi 5 septembre 2024, lors d’une cérémonie présidée par le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Commissaire général de police Ayouba Abdourahamane. La cérémonie s’est déroulée en présence du Directeur de Cabinet adjoint du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, du gouverneur de la région de Niamey et de plusieurs chefs coutumiers.
Ainsi, ce comité aura pour mission de réfléchir sur l’occupation anarchique des espaces publics dans la Ville de Niamey ; d’examiner les lotissements privés ; de proposer des pistes de solution pour résoudre le problème foncier dans la Ville de Niamey et ses alentours et de réfléchir sur la collaboration entre la Ville de Niamey et les communes environnantes, en matière du foncier.
Le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire a rappelé que la première réforme en matière d’urbanisme, intervenue en 1997, a autorisé la réalisation des lotissements par des promoteurs privés. « Cependant, très vite, avec la spéculation foncière et faute d’encadrement suffisant, le lotissement privé est devenu source de conflits fonciers, d’accaparement des terres, de développement anarchique de nos villes et de conflit de territorialité entre les communes », précisé le Commissaire général de police Ayouba Abdourahamane. « Cet état de fait a conduit le Gouvernement à suspendre le lotissement privé, le 31 juillet 2024, et à demander aux ministres concernés de procéder aux audits des lotissements déjà réalisés, dont ceux opérés dans la ceinture verte de Niamey », a-t-il ajouté.
À cette situation déplorable, vient s’ajouter, selon le commissaire général de police Ayouba Abdourahamane, une gestion non règlementaire de la question foncière dans la Ville de Niamey et alentours. Il a cité entre autres exemples, les morcellements et les ventes non autorisées des terrains d’équipement par les collectivités territoriales ou même par des promoteurs privés, souvent en complicité avec des agents de l’État ou de ces collectivités ; des attributions non règlementaires de terrains à des promoteurs privés, l’occupation anarchique et des transactions foncières de la voirie urbaine (autorisés et non autorisés).
Et, c’est pour trouver des pistes de solutions pérennes à cet épineux problème, dit-il, que le comité chargé de réfléchir sur les problèmes fonciers dans la Ville de Niamey et alentours a été créé auprès du Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire.
Hamissou Yahaya et Issifou Salifou (Stagiaire)