En cette saison pluvieuse 2024, sur toute l’étendue du territoire national, dans toutes les huit (8) régions du pays, les intempéries, les pluies diluviennes, les averses torrentielles, les inondations, avec leurs lots de ruines, de désolation, de dégâts matériels et de pertes en vies humaines se sont enchaînées dans une spirale dévastatrice, expression d’une furie sans précédent de la nature qui s’est déchaînée.
Au cours de son récent rendez-vous avec nos confrères de la Radiotélévision du Niger (RTN), le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État, a eu une pensée émue et particulière aux populations affligées, meurtries, endeuillées et affectées par les inondations.
« J’ai également une pensée à toutes ces personnes qui sont affectées par certaines catastrophes naturelles, notamment les pluies abondantes de cette année. C’est un devoir de compassion, mais nous assurons les Nigériens que toutes les personnes affectées par ces difficultés liées au phénomène climatique seront soutenues dans la mesure des moyens de l’Etat », disait le Général de Brigade Abdourahamane Tiani.
Face à ce défi que les aléas de la nature particulièrement du climat qui s’est complètement déréglé ont imposé aux masses laborieuses, aux populations vivant en milieu urbain, semi-urbain et rural, le CNSP et le Gouvernement ont déployé d’importants efforts pour soulager les populations sinistrées. Une vaste opération d’assistance humanitaire qui consiste à la distribution de vivres aux ménages sinistrés est actuellement en cours dans les régions les plus touchées par les inondations parallèlement aux travaux de remise en service des axes routiers endommagés par les eaux.
Pour des raisons tenant à l’affirmation de la souveraineté nationale, le CNSP et le Gouvernement ont décidé que le financement de la gestion de ces inondations soit assuré essentiellement par les ressources propres de l’Etat. A cet effet, le Président du CNSP, Chef de l’État, lé Général de Brigade Abdourahamane Tiani a donné des instructions pour qu’un montant de deux (2) milliards de FCFA issu des recouvrements de la CoLDEFF soit affecté à ces opérations. Au surplus, un réaménagement budgétaire est retenu pour une allocation d’un montant de dix (10) Milliards de FCFA consacré aux opérations de prévention et de la gestion des inondations.
A l’heure actuelle, au moment où nous mettons sous presses, les responsables à tous les niveaux et dans tous les domaines (Gestion des catastrophes, Urbanisme, Equipement, Transport, Assainissement, Santé, Sécurité, Protection civile) sont sur le terrain en contact direct avec les populations sinistrées pour apporter des réponses urgentes à la hauteur des dégâts occasionnés par les inondations.
A moyen et long termes, cette catastrophe naturelle qui n’a épargné aucune région du pays est, d’abord, une invite à un changement de comportement pour minimiser les effets du facteur humain dans la survenance des inondations.
En effet, et on l’a constaté avec amertume, des ouvrages réalisés à grands frais et inaugurés en grande pompe à travers une propagande tonitruante cèdent de plus en plus à la moindre averse ou au moindre coup de vent, étalant, à ciel ouvert et au grand jour, l’extrême négligence, la haute intensité de médiocrité voire le fort taux d’affairisme qui ont caractérisé leur réalisation.
Ensuite, sans jeter l’anathème sur les populations déjà éprouvées, ce phénomène naturel interpelle la conscience collective pour un changement de comportement et un civisme à tous égards et de tous les instants dans le cadre de la gestion, l’entretien et l’utilisation des infrastructures d’hygiène et d’assainissement ; les canalisations bouchées par des déchets solides, les ouvrages d’évacuation des eaux (eaux pluviales et eaux usées) s’ils existent, qui sont transformés en dépotoirs ou en marchés noirs notamment, l’obstination à occuper des sites inondables entre autres.
Enfin, ce sinistre, et pour l’heure c’est le plus urgent, est une interpellation pour un sursaut patriotique et un appel à une solidarité nationale agissante comme l’atteste d’ailleurs, il faut le relever pour s’en féliciter, l’organisation rapide des aides et secours par l’État, des entités privées et des bonnes volontés, et l’intense campagne d’information et de sensibilisation déroulée par les autorités administratives et coutumières.
Alou Moustapha (ONEP)