Monsieur le président, la région de Tillabéry accueille à travers le programme ‘’Tillabéry Tchandalo’’ les festivités entrant dans le cadre de l’édition 2019 de la fête tournante du 18 décembre. Quel est le sentiment qui vous anime à la veille de cet événement tant attendu ? Peut-on dire que Tillabéri est fin prête pour accueillir la fête ?
Je vous remercie ! Le sentiment qui m’anime est franchement celui d’une fierté légitime. Parce que le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, a permis à la région de Tillabéry d’organiser à son tour les festivités de la fête tournante du 18 décembre 2019. Et c’est avec joie que toutes les populations de la Région de Tillabéry ont accueilli cette désignation faite par le Président de la République.
En ce qui concerne les préparatifs, nous pouvons dire que, aujourd’hui, à moins de deux semaines de l’événement, nous sommes fins prêts pour accueillir les festivités. En effet, nous avons pu réaliser un certain nombre d’infrastructures essentielles pour accueillir cette fête, et ces infrastructures sont fin prêtes.
Y compris l’aéroport, Monsieur le président ?
Absolument! La piste de l’aéroport devrait être en principe livrée dès le samedi 07 décembre 2019. Il en est de même du Salon d’honneur de l’aéroport qui est finalisé. Cet aéroport, disons-le, est une des infrastructures phares de Tillabéry Tchandalo. Car, comme vous le savez, la région de Tillabéry ne disposait pas d’un aéroport ; et le Président de la République, que nous remercions au passage, a bien voulu doter Tillabéri d’un aéroport flambant neuf avec une piste de 2, 100 Km. S’ajoutent d’autres infrastructures connexes dont le Salon d’honneur, l’aérogare et la tour de contrôle. Il faudrait aussi souligner que l’aéroport est construit en même temps que son mur d’enceinte, ce qui est une nouveauté, sachant que les autres aéroports des régions n’ont pas eu cette chance-là.
Qu’en est-t-il des autres infrastructures en cours ou déjà mises en place à Tillabéry?
Dieu merci, elles sont nombreuses et d’une grande importance pour la région ! Nous avons d’abord la nouvelle tribune officielle de 2100 places qui est en phase de finalisation et qui sera délivrée au plus tard le samedi 07 décembre 2019. Et, à l’instar d’autres infrastructures mises en place, nous avons conçu cette tribune pour en faire un outil multifonctions. Ainsi, c’est un complexe qui comporte un certain nombre d’infrastructures secondaires qui peuvent être exploitées sur le plan commercial ; ce qui fait le caractère tout à fait innovant de la tribune Tchandalo. Parce que nous nous sommes dit que s’il faut construire une tribune et un Centre de conférences qui ne pourront pas servir après la fête tournante du 18 décembre, ce serait peine perdue.
Nous avons été soucieux d’éviter de tomber dans la même pratique consistant à construire des infrastructures qui, après la fête du 18 décembre, seront vouées à l’abandon pour servir de lieux d’errance pour les animaux. Cette fois-ci, nous avons voulu d’une tribune dont les gradins sont démontables, pour que l’espace puisse servir pour accueillir des foires car nous allons construire tout autour des boutiques qui pourront servir sur le développement des activités commerciales dans la région. Egalement d’autres infrastructures telles que les salles des banquets et des réunions qui peuvent être exploitées sur le plan économique et qui peuvent certainement générer des ressources pour la commune urbaine de Tillabéry.
Il y a également des duplex pour palier au problème de logements que connaît Tillabéry compte tenu du fait que c’est un chef-lieu de région qui a été créé récemment ; il n’y a pas tellement d’infrastructures en matière de logements ; c’est pourquoi on a prévu de construire 7 duplex dont les 5 seront prêts pour accueillir nos hôtes de marque le 18 décembre prochain. Nous avons également construit sur une superficie de 4 ha, une splendide résidence présidentielle au bord du fleuve Niger, résidence qui a été véritablement bien construite.
Nous avons également construit des nouveaux bâtiments pour l’Université de Tillabéry, qui comprend outre les salles de cours, deux (2) amphithéâtres et des dortoirs pour accueillir les étudiants.
À ce propos, Monsieur le Président, comment est-ce que vous gérer la situation des étudiants qui sont logés au stade ?
Les étudiants qui logent au stade vont être transférés à l’École Normale de Tillabéry où des dortoirs jusque-là inoccupés ont été réhabilités, pour que ces étudiants puissent vivre dignement plutôt que de vivre sous les gradins du stade, avant la réception des infrastructures en chantier. C’est justement pourquoi on n’a pas pu réhabiliter la toiture de la partie officielle du stade régional ; c’est une question qui a été prise en main et qui est en passe d’être réglée.
Et en ce qui concerne la voirie ?
Il y a une voirie urbaine sur 10km 500 aussi ; c’est important pour une ville modeste comme Tillabéry de construire autant de voirie urbaine. Ça veut dire que la ville a bénéficié de beaucoup d’infrastructures routières. Dans une deuxième phase, nous comptons construire le long de la corniche du fleuve une voie de dégagement d’environ 4 km 500.
Aujourd’hui, ce qui fait davantage la beauté de Tillabéry, c’est justement cette voirie qui a été totalement construite, qui a véritablement réussi et dont la construction a contribué à la métamorphose de la ville surtout avec l’éclairage public dont a bien voulu nous doter la NIGELEC.
Je parlais tantôt d’infrastructures ; nous avons également construit des bâtiments pour les services publics et notamment pour les forces de défense et de sécurité, et une grande salle de réunion dans le centre de conférence. L’une des difficultés de Tillabéry est que la ville jusqu’ici ne dispose que d’une seule salle de réunion de 200 places qui se situe au niveau du gouvernorat ; c’est l’unique salle de grande capacité de la ville. Mais, avec la construction de ce centre de conférence, la salle de réunion aura une capacité de 750 places et tout autour de cette salle, nous avons envisagé, à l’instar de la tribune où on a construit tout un complexe, de construire des boutiques que les commerçants, les opérateurs économiques et les organisateurs des foires peuvent louer pour leurs activités commerciales, c’est aussi un espace qui peut générer assez de ressources pour la commune urbaine de Tillabéry.
Il y a également de nombreux bâtiments publics que nous avons réhabiliter. C’est le cas du gouvernorat et de la résidence du gouverneur. Aussi, nous avons construit des bâtiments neufs pour la mairie, la préfecture et la résidence du préfet. Dans le domaine de la santé, nous avons construit deux grandes salles pour les urgences dans l’enceinte de l’hôpital régional. Nous avons érigé aussi un certain nombre de monuments et de portiques.
Nous disons que globalement, tout cela réuni donne une nouvelle allure à la ville de Tillabéri grâce à tous ces travaux qui ont été effectués, l’objectif étant de transformer la structure de la ville parce qu’il n’y a pas de plan d’urbanisation de la ville de Tillabéri. Je ne finirai pas sans ajouter qu’il y a aussi une grande salle de presse, la mieux construite de toutes les salles de presse, selon les spécialistes.
Monsieur le président, après tout ce que vous avez évoqué comme réalisations faites à Tillabéri, on n’a pas entendu beaucoup de bruits autour de ces réalisations. Est-ce que vous avez changé de façon d’agir par rapport aux précédentes éditions ?
Nous avons fait ce que nous pouvons ; c’est vrai qu’on n’a pas fait beaucoup de bruits. Mon équipe et moi, nous nous sommes dit qu’il faudrait que nous travaillions, l’essentiel pour nous étant qu’à la fin, on nous juge au résultat. Et aujourd’hui, le résultat est là. Quand vous avez le résultat, la communication va de soi. En ce moment-là, les gens s’intéressent à vous. Quand vous échouez, on ne s’intéresse pas à vous ; mais quand vous réussissez, vous voyez que tout le monde veut savoir exactement comment cela a été fait. Et c’est le cas aujourd’hui.
Nous pouvons dire avec fierté que nous avons réussi le pari de métamorphoser la ville de Tillabéry en la dotant d’infrastructures modernes. L’objectif des fêtes tournantes, c’est de rendre nos villes régionales modernes. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons réussi à moderniser la ville de Tillabéry. C’est l’essentiel. Nous continuons encore à communiquer, et nous pensons que pour les deux semaines qui restent, vous les journalistes, vous allez nous aider à davantage communiquer pour que tout le monde s’intéresse à la fête, et que tout le monde soit au rendez-vous.
Vous avez tantôt anticipé sur l’épineuse question de l’hébergement qui suscite beaucoup d’inquiétude chez certains invités. Est-ce qu’il y a des assurances que vous pouvez leur apporter ?
Il y a des assurances ! En tout cas, je peux dire que nous pourrons loger nos invités. Maintenant, compte tenu de la proximité de Tillabéri par rapport à Niamey, nous nous attendons à recevoir beaucoup de monde. Evidemment, si une bonne partie de la ville de Niamey et des autres régions se retrouvent à Tillabéri, quelles que soient les réelles capacités de la ville, on aura des problèmes. C’est pourquoi nous allons demander à ceux dont la présence n’est pas nécessaire les jours précédents le 18 décembre de bien vouloir rester à Niamey, et de se rendre à Tillabéri le 18 au matin. Parce que ce qui est important ici, c’est vraiment de pouvoir assister aux festivités notamment au défilé civil et militaire.
Monsieur le président, vous attendez combien de festivaliers à Tillabéri ?
Suivant nos estimations, on s’est dit qu’on doit s’attendre à au moins 5000 festivaliers, compte tenu de la proximité avec la capitale, et au vu des activités programmées sur le plan sportif, et que les autres régions n’ont pas accueillies. Pour les compétions, on attend les listes que les Gouverneurs vont nous transmettre. Mais au-delà de ces listes, nous savons qu’il y aura beaucoup de gens qui vont venir en invités.
Concernant la mobilisation des fonds sur le plan financier, est –ce que relativement à vos attentes, quelque chose de favorable a été fait ?
Vous savez, sur ce plan, il ya eu beaucoup de spéculations. Il y en a qui sont partis plus vite en besogne pour dire qu’on a donné plus de moyens aux autres régions qu’à Tillabéri, ce qui est archi faux. Je le dis et c’est vérifiable. Je peux dire que Tillabéri a reçu autant de moyens, sinon plus de moyens que les autres régions. Parce que c’est la première fois que pour une fête tournante, 11 milliards ont été inscrits au budget national. Depuis 2011 où le Président de la République a demandé l’organisation de ces fêtes tournantes, ce sont 10 milliards FCFA qui sont budgétisés au titre de l’Etat pour construire les infrastructures de base pouvant accueillir la fête, ainsi que pour les festivités. C’est Tillabéri qui est la première région à bénéficier de 11 milliards FCFA.
Mais Monsieur le président,11 milliards, c’est le budget qui a été élaboré…
Non, ce n’est pas le budget qui a été élaboré. Vous savez que le programme est triennal. Nous, nous avons programmé nos activités sur trois ans sur un budget d’environ 103 milliards. Mais pour l’année en cours, nous avons un budget d’environ une cinquantaine de milliards. Mais, je puis vous dire que d’ores et déjà nous sommes allés au-delà. Ce qui a été investi dans la ville de Tillabéri, c’est un peu plus de 55 milliards de FCFA.
Rien que dans la voirie urbaine, c’est plus d’une trentaine de milliards qui a été investie. Nous avons également l’aéroport international de Tillabéri qui a bénéficié de 14 milliards d’investissement ; et dans le cadre de l’assainissement de la ville, presque 2 milliards ont été investis. Donc, grosso modo, un peu plus de 55 milliards ont été investis pour cette année 2019. Et puis, le résultat est là. Les gens n’ont qu’à se rendre dans la ville de Tillabéri ; ils sauront véritablement qu’il y a eu beaucoup d’investissements. Et ces investissements-là vont se poursuivre sur les trois années.
Comment appréciez-vous la contribution des ressortissants de la Région dans l’accompagnement du Comité d’organisation ?
Ce que nous avons envisagé dès le départ, c’est de faire en sorte que l’ensemble des fils et filles de la Région se sentent concernés par cette fête. Dieu merci, même si au début la réaction des uns et des autres était timide parce qu’il y avait beaucoup qui n’y croyaient pas parce qu’il y avait beaucoup de scepticisme autour de Tillabéry Tchandalo, les gens se rendent compte à présent que Tillabéry Tchandalo est une réalité concrète puisque les gens ont vu les réalisations qui ont été faites ; les gens ont conclu que ce n’est pas de la fiction. Personnellement, je suis satisfait de la mobilisation des ressortissants autour de moi.
Tous les week-ends, tous les jours que Dieu fait, vous constatez des hommes et des femmes qui sont dans les rues en train de rendre propre la ville de Tillabéry. C’est vraiment un comportement inédit que la façon dont les populations se sont mobilisées, se sont approprié de la fête. Nous sommes submergés par les demandes et nous étions obligés même de demander à certains départements de rester dans leurs localités respectives pour faire la salubrité. Cette mobilisation est due aussi aux initiatives que nous avons prises d’envoyer une mission dans chacun des treize départements de la Région pour aller informer, sensibiliser les populations, leur expliquer que cette fête est la leur et qu’elles doivent s’en approprier.
Nous avons également entrepris des missions à l’extérieur du pays parce que la Région de Tillabéry est celle qui a le plus de ressortissants dans la diaspora surtout dans les pays de sous-région, notamment au Bénin, Ghana Togo et Côte d‘Ivoire. Dans ces quatre pays, nous avons entrepris une mission de sensibilisation d’environ une dizaine de jours ; nous sommes allés à la rencontre de ces ressortissants parmi lesquels il y a de nombreuses personnes bien fortunées pour essayer de leur faire comprendre qu’ils doivent venir investir dans leur pays, dans leur région, dans leurs villes ; nous avons essayé de les mettre en confiance et, même si cette action de sensibilisation a été entreprise tardivement, nombreux se sont prononcés et sont disposés à venir construire dans la ville de Tillabéry.
Il y en a qui viendront après le 18 décembre pour investir dans la ville de Tillabéry mais il s’agissait de les appeler à investir globalement dans leur pays et qu’ils viennent contribuer au développement de leur pays. Nous avons reçu des échos favorables. Donc, les ressortissants de Tillabéry se sont véritablement appropriés de cette fête du 18 décembre.
Toutes les dispositions ont été prises pour que la fête soit belle ; mais, malheureusement, cet évènement va se dérouler dans un contexte sécuritaire un peu tendu : est-ce que vous avez des assurances à donner à ceux qui pensent que ce contexte peut peser sur la réussite de cet évènement ?
Vous savez, moi, je ne pense pas comme certains. Moi, je suis de la Région et avant même Tillabéry Tchandalo, je sillonne la Région régulièrement. Je pense que cette insécurité dont on parle est exagérée. C’est vrai que la partie Nord de Tillabéry fait face à une insécurité résiduelle parce que la guerre que ces terroristes nous livrent est non conventionnelle, asymétrique. Les méthodes qu’ils utilisent sont assez inédites ; c’est extrêmement difficile ; quand ils font des infiltrations à moto, à pied souvent, ils posent des actions d’éclat et ils retournent, et la presse s’en saisit pour dire que Tillabéri est en insécurité ; ce n’est pas vrai.
Je crois que les FDS font de leur mieux et font même au-delà puisque, aujourd’hui, dans l’ensemble de la Région, les populations vaquent normalement à leurs occupations ; donc, la Région est totalement sécurisée par les Forces de défense et de sécurité dont nous saluons au passage le sens du patriotisme et le courage. Ce sont de gros sacrifices qu’ils font pour la quiétude de nos populations et la défense de notre territoire. Nous ne pouvons que saluer leur sens du devoir bien accompli. Nous pouvons faire confiance à nos FDS ; aujourd’hui, quand vous regardez dans la sous-région, en dépit de tout ce que les mauvaises langues peuvent raconter, le Niger est un pays qui est debout.
Même la communauté internationale le reconnaît parce que le Président de la République et son gouvernement n’ont ménagé aucun effort pour que le Niger reste en paix. Vous pouvez imaginer les moyens colossaux que le Niger met pour que les populations vivent en parfaite quiétude… Moi, je n’ai aucune appréhension, aucune inquiétude ; je suis quasiment certain que cette fête se déroulera sans accrocs. Il faudrait que les uns et les autres arrêtent d’effrayer les Nigériens ; nous n’avons pas intérêt à le faire parce que notre pays n’est pas si menacé que certains peuvent le croire…Toutes les dispositions sont en train d’être prises pour que cette fête soit une réussite même sur le plan sécuritaire et elle le sera plaise à Dieu.
La Région de Tillabéry qui est la région du fleuve regorge de potentialités et votre approche consiste à faire que les infrastructures qui vont être mises en place soient capitalisées pour booster le tourisme : comment allez-vous faire ?
Je vous ai déjà dit que notre programme est triennal ; d’ores et déjà, nous avons identifié tous les sites touristiques ; il y abien de sites qui sont bien souvent méconnus ; vous savez que la pénétration coloniale a commencé par cette région de Tillabéry ; il y a beaucoup de vestiges coloniaux que les gens ignorent et que nous comptons réhabiliter avec le concours des historiens. Nous avons déjà des sites touristiques existants comme la Tapoa, Ayérou avec ses hippopotames ; nous avons de nombreux sites touristiques que nous entendons revaloriser et nous allons le faire.
En ce qui concerne la ville de Tillabéry, nous avons envisagé la construction d’un comptoir de vente de poissons, une sorte de marché de poissons ; de la même manière que les populations de Niamey quittent pour aller acheter de la viande à Kobadjé ou Youri, nous voulons que dès 2020 ces mêmes populations de Niamey quittent Niamey pour aller acheter le poisson à Tillabéry parce, jusqu’ici, les pêcheurs de la Région, je veux dire de la frontière de Koutoubou jusqu’à Boubon, sont obligés de transporter le poisson jusqu’à Niamey. Et dans quelles conditions ! A Tillabéry, vous allez trouver beaucoup de marchandes de poissons qui sont sous des hangars d’infortune avec les poissons dans des bassines avec des morceaux de glace pour les rafraîchir – ce qui est extrêmement coûteux et pénible pour elles ; c’est pour cela que nous avons envisagé la mise en place de ce comptoir avec une chambre froide où les pêcheurs, même ceux du Mali qui opèrent au Niger, s’ils le veulent, pourraient entreposer leurs poissons.
Vous savez aussi que la Région de Tillabéry produit du riz local qui est très prisé, très nutritif, qui est meilleur au riz importé et que les Nigériens connaissent ; évidemment, nous allons développer ce riz-là de sorte que, quand vous venez à Tillabéry, vous pouvez acheter le riz local, le riz du Niger, et le poisson. Nous avons également en vue la construction d’un embarcadère derrière l’actuel emplacement de la résidence présidentielle pour pouvoir développer le sport nautique qui se faisait avant de façon rudimentaire. Nous voulons véritablement capitaliser ces sites touristiques pour attirer les touristes à Tillabéry mais évidemment tout cela doit s’accompagner de la construction de plusieurs infrastructures. Nous pensons que, après ce programme de trois années, Tillabéry sera vraiment une ville d’attraction.
Le logo de Tillabéry Tchandalo avait fait polémique au départ : quels en étaient les raisons et comment avez-vous réglé la question ?
Les raisons, c’est démocratique. On avait fait un appel à candidatures ; on nous a présenté les offres ; nous avons choisi la meilleure offre qui n’a pas répondu au goût du public ; le public a critiqué et nous avons décidé de corriger ; le logo a été corrigé et il a été rendu public. Le nouveau logo a rencontré l’agrément du public et c’est donc le nouveau logo qui vaut. Nous remercions au passage ceux qui ont bien voulu réagir de cette manière parce que c’est une marque d’intérêt ; c’est très bien que les gens aient pu attirer notre attention sur un certain nombre d’imperfections que nous-mêmes n’avons pas pu déceler.
Quel est votre appel ou votre mot de la fin ?
Mes remerciements s’adressent d’abord aux équipes qui sont mobilisées autour de moi pour que cette fête-là s’organise dans les conditions les meilleures mais en priorité aux autorités de notre pays qui nous ont fait confiance, en premier chef S.E.M. Issoufou Mahamadou, Président de la République ; nous pensons avoir fait ce que nous pouvons faire et nous pensons que, en se rendant le 18 décembre à Tillabéri, il ne sera pas déçu. Nous remercions également le Premier ministre qui nous a accompagnés au quotidien ; il s’est battu à nos côtés ; il a fait bénéficier de ses conseils judicieux pour que nous puissions avancer dans notre travail.
Nous remercions également les populations de Tillabéri avec à leur tête le gouverneur et ses principaux collaborateurs, le préfet, le maire de Tillabéri, les Forces de défense et de sécurité qui ne ménagent aucun effort pour tout sécuriser jusqu’à ce jour. Il y en avait d’ailleurs qui disaient que les chantiers ne pouvaient pas se poursuivre parce qu’il y avait l’insécurité : évidemment, ça n’a pas été le cas parce que simplement les FDS ont fait leur boulot. Nous invitons les populations du Niger à venir voir ce que nous avons pu faire, à venir répondre à l’invitation de la région du fleuve. Nous serons très contents de recevoir l’ensemble des Nigériens à l’occasion de ces festivités du 61ème anniversaire de notre République. Ça, c’est un message fort et encore une fois, nous voulons mettre tout le monde en confiance. Je dis bien et j’insiste que cette fête va se passer dans la quiétude la plus totale.
Réalisée par Assane Soumana et Soulé Manzo(onep)