Monsieur le président, tout récemment, le Président de la République a effectué une visite de travail à Diffa. Vous y étiez aussi pour accueillir le Chef de l’Etat. Quel sens donnez-vous ce déplacement du Chef de l’Etat ?
Effectivement, nous avons jugé opportun, au niveau du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), de nous rendre à Diffa à l’occasion de cette visite historique du Président de la République dans cette région minée par l’insécurité depuis des années. Aussi, cette mission est d’une grande portée sur le plan social. Je peux vous dire à présent notre entière satisfaction au regard de ce que cette mission du Président de la République a représenté pour ces populations. Celles-ci se sentent aujourd’hui rassurées et même fières de ses dirigeants. En effet, cette initiative du Président de la République, au-delà de son caractère ambitieux est une marque de sympathie envers une population vivant pendant six ans dans la terreur de Boko Haram. Le Président de République s’est rendu au plus près de cette population en détresse et qui se trouve dans une zone d’insécurité. Soit dit en passant, à Baroua, il était à trois kilomètres des bases terroristes. Il faut être animé d’une grande conviction pour braver un tel danger et rester pendant trois jours dans la zone à recevoir les représentants des populations. C’est très noble et très sage. Cette mission a été une expérience et surtout un déclic pour nous. Notre ambition est désormais de participer activement à cette œuvre de renaissance pour toutes ces populations contraintes à être des refugiées dans leur propre pays à cause d’une guerre qui nous est imposée. Et cela, que ce soit à Diffa, Tillabéri, Tahoua ou dans d’autres régions au besoin.
Quel pourrait être l’apport de votre institution dans la poursuite de cette nouvelle dynamique insufflée par le Chef de l’Etat ?
Comme vous le savez, le CESOC est une chambre consultative qui rassemble toutes les forces vives de la nation. A ce titre nous avons la possibilité de nous autosaisir de toutes les questions d’ordre économique social et culturel excepté la loi des finances et faire au président de la république des recommandations utiles pour l’efficacité de son action. C’est ce que nous entendons faire à l’avenir. En accompagnant le Chef de l’Etat dans ses déplacements à l’intérieur du pays, nous épinglons à chaud, au passage, les préoccupations et les attentes de nos populations et avoir de la matière pour nos experts et nos commissions qui mènent des réflexions à ce sujet.
Le Président de la République vient dépasser le cap symbolique de ses cent premiers jours à la tête du pays. Quelles sont vos appréciations sur le chemin parcouru durant ces 100 jours ?
Vous savez, c’est une tradition pour un Chef d’Etat de faire le point après cent jours d’exercice de ces hautes fonctions. Il est évident que cent jours c’est dérisoire dans la vie d’une Nation mais les premiers pas donnent une idée de la dynamique impulsée par la personnalité. Pour le cas spécifique de SEM.Bazoum Mohamed, sur le plan social on ne peut que saluer vivement cette dynamique de retour de déplacés dans leur territoire d’attache. Ce qui, fondamentalement, n’a pas de prix. Il y a également cette humilité qui le caractérise dans l’exercice de cette fonction. Sur le plan économique, on retiendra entre autres la compression des charges publiques par la suppression de certains postes dans l’appareil de l’Etat ainsi que sa volonté affichée de poursuivre la lutte contre l’impunité dans notre pays.
Votre mot de la fin, Monsieur le Président ?
D’abord par rapport au retour des populations déplacées pour cause de l’insécurité, en tant que président du Conseil Economique Social et Culturel, nous saluons vivement cette initiative du Président de la République qui a permis à des milliers de familles déplacées de retrouver leur dignité et une vie plus décente, et tourner enfin cette page sombre de leur vie de déplacées. Ensuite par rapport aux cent jours de son mandat, je profite pour le féliciter et l’encourager pour toutes ces initiatives qui concourent sans nul doute à la consolidation d’une bonne gouvernance et au développement économique et social de notre pays. Ceci est d’autant plus possible que le Niger est en train de devenir un exportateur non moins important du pétrole brut et que des potentialités énormes attendent seulement leur mise en valeur sur le plan agricole et minier.
Réalisée par Seini Seydou Zakaria(onep)