La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, le 15 septembre 2022, une journée d’information sur le processus électoral. Il s’agit pour la CENI, à travers cette rencontre où des responsables des medias et représentants des organisations de la Société Civile sont conviés, d’apporter des éléments de réponse et de clarification sur les préparatifs, l’avancement et la conduite de l’enrôlement biométrique des Nigériens à l’extérieur.
L’ enrôlement de la diaspora nigérienne, la 9ème région représentée par 5 députés à l’Assemblée nationale, étalé sur deux semaines à partir du 15 octobre 2022, concernera 118.333 Nigériens résidant dans 15 pays et Etats à savoir l’Algérie, le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, la République Fédérale du Nigeria, le Royaume du Maroc, le Sénégal, le Tchad, le Togo, la Belgique, la France et les États Unis d’Amérique.
Lors de cette rencontre, le président de la CENI, Me Issaka Souna a précisé que, les représentants de la société civile et ceux des organes de presse nigériens sont des acteurs et partenaires précieux dont la contribution est très appréciée dans le bon déroulement du processus électoral. L’enrôlement des Nigériens de l’intérieur que ceux de l’extérieur devait se tenir à la même période, a indiqué Me Issaka Souna. Mais des évènements extérieurs imprévisibles, insurmontables et indépendants de la volonté de la CENI ont rendu impossible l’enrôlement des nigériens de l’extérieur, notamment la pandémie de la Covid-19 et les mesures internationales prises afin de l’éradiquer. «On se rappelle que le Niger avait fermé ses frontières et suspendu toutes missions à l’extérieur du pays. Un arrêt de la Cour Constitutionnelle, juge électoral a décidé que cette pandémie à laquelle le monde entier a dû faire face justifiait une suspension de l’enrôlement en cours à l’époque et une reprise de cette opération quand la situation le permettrait. C’est donc dans cette logique que la CENI relance le processus d’enrôlement biométrique de la diaspora qui a dû être reporté sine die», a déclaré Me Issaka Souna.
Au terme de la loi, article 40 du code électoral : «les électeurs sont inscrits sur le fichier électoral biométrique par commune et/ou arrondissement communal, ambassade et/ou consulat sur présentation de l’une des pièces suivantes : Carte d’identité nationale; Carte d’identité militaire ; Passeport; Acte de naissance; Jugement supplétif, ou certificat de nationalité; Livret de pension civile ou militaire ; Carte consulaire, carnet et/ou livret de famille… ». «L’inscription sur les listes électorales biométriques est un droit pour tout citoyen nigérien remplissant les conditions requises par la loi. Elle est personnelle…» Article 41 du code électoral.
S’agissant des pays retenus, intervenu après des missions de terrains effectuées par les membres de la CENI, le Ministère des Affaires Étrangères et celui de l’Intérieur, en application des critères définis préalablement, Me Issaka Souna a précisé que, ces choix ont été effectués sur la base de plusieurs préalables soigneusement étudiés par son institution. Il a assuré que les résultats des différentes collectes seront ensuite traités comme cela a été le cas pour les résultats antérieurs de l’enrôlement à l’intérieur.
A ce jour, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) continue le suivi et la mise à jour des dossiers. L’acheminement du matériel d’enrôlement est en cours. L’avis de recrutement des personnels dédiés à l’enrôlement est adopté et la mise en place des commissions administratives quasiment achevée. Les différents programmes de formation, sensibilisation ainsi que les mesures d’instructions générales sont en cours d’achèvement. Les ambassades, les représentations consulaires et les parties prenantes locales sont régulièrement informées et mobilisées.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep) et
Omar Abdou (Stagiaire)