A l’occasion de la Journée Internationale de l’Accès Universel à l’Information, la Maison de la Presse a organisé hier au Palais du 29 juillet avec l’appui du Projet SHIGA-USAID et du médiateur de la République une journée portes ouvertes. Cette première édition a pour thème : «le droit d’accès à l’information en temps de crise et sur les avantages d’avoir des garanties constitutionnelles, statutaires et/ou politiques pour l’accès du public à l’information pour sauver des vies, renforcer la confiance et aider à la formulation de politiques durables au travers et au-delà de la crise de la COVID-19.»
Dans l’allocution prononcée à cette occasion, le médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maïga a souligné l’importance de ce thème qui, a-t-il dit met en évidence le rôle clé de l’accès à l’information pour sauver des vies et atténuer l’impact des crises telles que la pandémie actuelle. Ça permet aussi aux citoyens d’être sensibilisés et de suivre les réponses à la crise, telles que les mesures barrières, les règles de confinement, les règlements de voyage et de scolarité, les tests de dépistage du virus, les fournitures du matériel médical et les aides économiques ou les plans de relance. L’accès à l’information contribue selon Me Ali Sirfi Maïga à renforcer la cohésion sociale et à réduire la propagation des rumeurs et de la désinformation. Il a en effet appelé les institutions à faire preuve de leadership et renforcer la confiance en temps de crise, en divulguant de manière proactive et complète des informations, y compris des statistiques pertinentes. Cette divulgation a ajouté le médiateur de la République doit également inclure des efforts pour fournir des informations dans les langues locales et dans des formats accessibles. « Cette redynamisation souhaitée de la communication, doit permettre aux citoyens d’accéder, aux informations relatives à la pandémie, notamment les mesures de prévention, le mécanisme de traitement dans les hôpitaux, ainsi que les statistiques nationales et internationales et forger en nous, l’émergence d’une communication spécialisée pour le temps de crise, une communication qui accompagne, en tout temps le patient, et qui encadre, constamment le citoyen en ce qui concerne la prévention », a estimé le médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maïga.
Auparavant, le président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna a rappelé l’article 31 de la Constitution qui stipule que toute personne a le droit d’être informée et d’accéder à l’information détenue par le service public dans les conditions déterminées par la loi. Il a rappelé que depuis 2011, le Niger a adopté une ordonnance portant Charte d’accès à l’information publique et aux documents administratifs qui désigne les règles générales d’accès à l’information publique et aux documents administratifs. L’information publique est communicable de plein droit aux personnes qui en font la requête dans les conditions prévues par ladite ordonnance a-t-il affirmé. Aussi a souligné M. Ibrahim Harouna, l’accès universel à l’information est la pierre angulaire de société du savoir à la fois saine et inclusive.
Selon la représentante de la directrice de l’USAID, Mme Grace Lang le droit à l’information concourt et conditionne la réalisation des autres droits. En accédant à l’information budgétaire les citoyens peuvent, a expliqué Mme Grace Lang, par exemple apprécier le niveau d’investissement dans les secteurs de l’éducation et de la santé et mener un plaidoyer pour l’amélioration de ces secteurs vitaux et formuler des propositions susceptibles de faire avancer les politiques publiques. « C’est dire que le contrôle citoyen de l’action publique ne peut se dérouler que dans un contexte où l’accès à l’information est garanti par des lois qui offrent de voies de recours en cas de refus par l’administration de satisfaire la demande du public », a précisé la représentante de la directrice de l’USAID, Mme Grace Lang.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)