Le Niger a célébré hier à l’instar des autres pays du monde la journée Internationale de prévention des catastrophes, couplée à la journée nationale des risques de catastrophes. « Réduire les dommages aux infrastructures critiques en vue de minimiser les perturbations d’accès aux services de base lors des catastrophes » est le thème central autour duquel a été célébrée cette journée à travers le monde. À cette occasion le directeur de cabinet du Premier Ministre a livré un message. De nombreuses activités sont prévues dans ce cadre de cette journée.
La journée internationale de prévention des catastrophesa été instituée en 1989 par l’Assemblée générale des Nations Unies suite à l’appel lancé par la communauté internationale à promouvoir une culture de la sensibilisation et de la prévention aux effets des catastrophes. Dans son adresse à cette occasion, M Hamadou Adamou Souley a tenu à souligner que le thème de cette édition est un appel à la responsabilité collective et individuelle sur la réduction d’exposition aux catastrophes tout comme il interpelle sur la nécessité d’engager la sensibilisation permanente de l’opinion sur les risques auxquels les populations sont confrontées.
Si la journée est instituée depuis 1989, le directeur de cabinet du premier ministre a rappelé que cette édition 2019 est la 4ème de la campagne SENDAI 7 lancée en 2016 qui est axée sur l’atteinte de sept(7) objectifs. L’édition de cette année porte la cible D de la campagne SENDAI consistant à réduire les perturbations ou les interruptions des services de base dus aux catastrophes à l’horizon 2030. En effet, les catastrophes constituent un véritable sujet de préoccupation en ce sens qu’elles ont un double coût : humain et économique. Et, force est de constater que la survenue des catastrophes est devenue plus fréquente ces dernières décennies. Le directeur de cabinet d’ajouter que les catastrophes ont augmenté en termes de fréquence et d’échelle. Citant le rapport 2015 du bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes sur le bilan chiffré, M Hamadou Adamou Souley a indiqué que les pertes et dommages dus aux catastrophes étaient estimés à plus de 66milliards USD avec près de 100 millions de personnes affectées. L’Afrique a enregistré depuis 15 ans, environ 15 milliards USD de pertes et dommages chaque année. Les pertes économiques liées aux catastrophes au Niger sont, elles, estimées à 51 milliards F CFA annuellement. Ila indiqué que de 1973 à 2018, notre pays a enregistré un total de 44 cas de catastrophes causées notamment par les inondations ayant affecté nombre d’infrastructures. Le directeur de cabinet du chef du gouvernement a cité pour preuve 302 écoles et 51 formations sanitaires. Face aux ampleurs des pertes et dégâts dus aux catastrophes, la communauté internationale n’est pas restée inactive a-t-il dit. Elle a initié et mis en œuvre la stratégie internationale de prévention des catastrophes au cours de la décennie 1990-2000 dont la première mise à jour est intervenue en 2005 pour couvrir la décennie 2005-2015, dénommée Cadre d’Action de Hyōgo après le tsunami de décembre 2004 dans l’océan indien. C’est en 2015 que la seconde mise à jour est intervenue couvrant la période 2015-2030, dénommée cadre de SENDAI, avec quatre priorités et sept objectifs. La campagne SENDAI 7 lancée en 2016 par le SG de l’ONU, promeut chaque année un objectif à l’occasion de la célébration de la JIPC. C’est l’objectif D qui est à l’honneur. Il s’agit donc d’une part de protéger les infrastructures critiques contre les catastrophes et d’autre part de construire des infrastructures résilientes aux aléas, a dit le directeur de cabinet du Premier ministre. Cette journée est alors une opportunité pour les
gouvernements, les collectivités locales, les groupes communautaires, les OSC, le secteur privé, les organisations internationales pour promouvoir de meilleures pratiques, pour réduire les perturbations des services de base lors des catastrophes, a laissé entendre M Hamadou. Sur ce point, il a ajouté que le Niger a pris une sérieuse option et avance à travers son PDES 2017-2021 ayant permis de réaliser des progrès importants dans l’amélioration significative de l’accès aux services public d’éducation, de santé, d’eau, de communication, d’énergie, le tout pour améliorer la qualité de vie des populations.
Zabeirou Moussa(onep)