A l’instar du reste de la communauté internationale, notre pays célèbre aujourd’hui, la journée internationale des personnes disparues. A cette occasion, la coordinatrice de protection du Comité International de la Croix Rouge au Niger Mme Kristina Imbach Von Arx s’est entretenue avec les journalistes afin de parler sur la thématique des personnes disparues.
Selon la coordinatrice de protection du Comité International de la Croix Rouge au Niger, Mme Kristina Imbach Von Arx, le sens de la célébration de la journée internationale des personnes disparues est d’attirer l’attention sur la problématique humanitaire liée au phénomène de disparition des personnes. En effet, elle a noté que c’est une problématique qui cause beaucoup de souffrances aux personnes affectées, et les familles ayant perdu quelqu’un.
Précisant que la communauté internationale reconnait l’ampleur grandissant de la problématique des personnes disparues, il a été décidé depuis le 30 Août 2010 de dédier cette date aux personnes disparues. Mme Kristina Imbach Von Arx a indiqué que la commémoration de la journée du 30 Août vise entre autres à sensibiliser davantage les populations sur la problématique des personnes portées disparues, et l’angoisse que cela cause à leurs familles.
S’agissant de la définition d’une personne disparue, elle a confié que pour le CICR, une personne disparue, est une personne dont la famille a perdu ses contacts en raison entre autres des désastres naturels à savoir les conflits armés, la migration.
Parlant de ce que la Croix Rouge est en train de faire par rapport à cette problématique, elle a dit être en contact avec les familles des personnes ayant perdu un de ses membres avant de les écouter et enregistrer les informations concernant la personne disparue. Le plus important pour les familles, est d’avoir une réponse, a-t-elle notifié. Elle a souligné que parfois, ils trouvent des réponses à travers le programme de rétablissement des liens familiaux.
En ce qui concerne le réseau de rétablissement des liens familiaux, elle a expliqué que c’est une activité que le CICR maintient au Niger comme partout au monde avec les sociétés nationales de croix rouge et de croissant rouge. A cet effet, le CICR essaye de prendre des demandes et mettre en liens les membres des familles avec les personnes qui sont séparées. Elle a annoncé que le CICR à travers le réseau et grâce au soutien des sociétés nationales de croix rouge et croissant rouge, ont pu trouver 7.000 personnes, et 1.200.000 messages ont été échangés entre les personnes séparées de par le monde. Le CICR, dit-elle, a investi dans les nouvelles technologies en créant des plateformes digitales.
Pour ce qui est du Niger, en termes de rétablissement des liens familiaux, le CICR a enregistré 17 recherches dont deux ont abouti. Dans le cadre de réseau de rétablissement de liens familiaux, le CICR a mis en place des kiosques permettant aux migrants en transit d’échanger avec leurs familles à travers des appels gratuits. Ce sont des volontaires du CICR qui s’occupent de cette opération afin de permettre aux migrants d’être en contact avec leurs proches. Grâce à ces kiosques, il a été effectué cette année au Niger 5.700 appels téléphoniques de janvier à Juillet.
Concernant les besoins des familles ayant perdu leurs proches, le CICR essaye d’analyser et comprendre les besoins de ces familles. Il a été relevé au niveau mondial plusieurs besoins psycho-sociaux. Revenant sur le cas spécifique du Niger, Mme Kristina a indiqué être en train d’étudier en profondeur les besoins des membres des familles qui vivent l’absence d’un membre disparu.
Sur un tout autre plan, elle a notifié que son organisme s’investit pour assurer une meilleure gestion des dépouilles mortelles compte tenu de certaines considérations socio-culturelles en aidant les familles à se rendre sur les lieux de la tombe de leurs proches ayant perdu la vie des suites d’un désastre, etc. Cela vise également à soulager les familles.
Laouali Souleymane(onep)