Le Niger se joint à la communauté internationale pour célébrer, aujourd’hui 4 février la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Cette journée organisée par l’OMS et l’Union internationale contre le cancer (UICC) est consacrée à la prévention, la détection et le traitement du cancer. Elle est mise à profit par les différents acteurs pour communiquer sur les moyens de prévention, de dépistage et de traitement de cette maladie qui tue quelque 7,6 personnes à travers le monde. A la veille de cette journée, le ministre de la Santé publique Dr Idi Illiassou Maïnassara a livré un message dans lequel il a rappelé la situation de la maladie au Niger ainsi que les actions menées.
D’après les statistiques de l’OMS que cite le ministre de la Santé publique, plus de 12 millions de nouveaux cas sont enregistrés chaque année de par le monde. Le cancer est responsable d’un (1) décès sur huit (8), soit une mortalité supérieure à celle du Sida, de la tuberculose et du paludisme réunis. En outre, ajoute le ministre Idi Illiassou Mainassara, l’OMS estime que le cancer a fait 84 millions de morts entre 2005 et 2015. «Au Niger, d’après l’OMS on assiste à une progression de l’incidence avec 56,3 cas pour 100.000 femmes en 2008 à 71 cas pour 100.000 femmes en 2012. En 2014 il y aurait 4600 décès imputables au cancer dont 52% étaient des femmes. Les mêmes sources ont estimé en 2015 plus de 11.000 nouveaux cas de cancer au Niger, 9,6% de risque de développer un cancer à la naissance, 8,2% de risque de mourir de cancer avant l’âge de 75 ans», souligne le ministre de la Santé publique.
Conscient de cette situation le gouvernement a, en partenariat avec l’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA), construit le Centre National de Lutte contre le Cancer (CNLC) en vue d’abriter toutes les
activités de prise en charge du cancer. «Les activités de chimiothérapie y ont démarré depuis octobre 2017. L’Etat a déjà débloqué 850 millions de FCFA dans le budget 2018 pour la finalisation des travaux des bunkers et annexes. En 2019, environ 300 millions ont été mobilisés pour l’achat et l’installation des appareils de radiothérapie», explique Dr Idi Illiassou Maïnassara.
Le ministre de la Santé publique a par ailleurs rappelé les actions de plaidoyers en direction de l’AIEA et des autres partenaires pour davantage soutenir les efforts de l’Etat afin de rendre effectif la prise en charge des cancers par radiothérapie. Dr Idi Illiassou Maïnassara a souligné, au passage, l’appui de la présidente de la HANEA, Dr Zeinabou Mindaoudou et surtout celui de la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou «qui a beaucoup œuvré et ‘’pesé de son poids’’ pour donner aux différentes missions de suivi technique la chance de réussite». Du reste la Fondation Tattali Iyali de la Première Dame Lalla Malika Issoufou accompagne les efforts du gouvernement dans le cadre de la prévention à travers la formation du personnel médical, l’organisation des campagnes de sensibilisation, le dépistage précoce et le plaidoyer pour l’obtention de certains vaccins. Le ministre de la Santé publique a rappelé que le Président de la République SE. Issoufou Mamadou fait de la lutte contre le cancer est une priorité ainsi qu’il a réaffirmé lors de l’évènement parallèle sur le cancer organisé par les premières Dames durant le sommet de l’UA 2019 en déclarant «nous avons décidé de mener une véritable guerre contre le cancer».
Soulignant que le cancer touche tout le monde : jeunes, vieux, femmes, hommes et enfants, tant dans les pays pauvres que les pays riches, le ministre de la Santé publique explique que cette maladie représente une charge énorme pour les malades, les familles et les communautés. D’où l’importance de faire connaitre la maladie cancéreuse et les moyens qui existent pour la combattre. Le tabagisme, la mauvaise
alimentation, le manque d’exercice physique et la consommation d’alcool, sont les principaux facteurs de risque. Ce qui est positif selon le ministre, c’est que 30% des décès par cancer sont évitables, car liés à ces quatre principaux facteurs de risque. «La prévention de cette maladie passe par la lutte contre ces facteurs de risque. Le message à retenir est : Manger simple et faites de l’activité physique», déclare le ministre de la Santé publique.
Siradji Sanda(onep)