A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée le 25 avril de chaque année, le ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiasou Maïnassara a livré un message dans lequel, il a dressé la situation du paludisme au Niger au cours de l’année 2019. Il a aussi évoqué les perspectives dans le cadre de la lutte contre cette maladie. Ainsi, le Niger se joint cette année aussi au partenariat RBM pour en finir avec le paludisme et à d’autres organisations partenaires pour promouvoir le thème «Zéro Palu! Je m’engage». Dans ce contexte de COVID-19, le ministre de la Santé Publique a souligné la nécessité de maintenir les efforts déjà engagé dans le cadre de la lutte contre le paludisme.
Au Niger, la lutte contre ce fléau est une des priorités du secteur de la Santé. La politique de lutte contre le paludisme repose sur la mise en œuvre et le renforcement de stratégies efficaces recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En 2019, a indiqué le ministre de la Santé Publique, les formations sanitaires de notre pays ont enregistré 3.331.416 cas de paludisme confirmés dont 1.744.918 chez les enfants de 5 ans. D’importantes mesures de prévention ont été déployées en 2019 avec la distribution de moustiquaires imprégnées en campagne de masse et en routine, a précisé le ministre Idi Illiassou Maïnassara avant d’ajouter que 4.123.054 enfants de moins de 5 ans ont été couverts lors des campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier soit, un taux de couverture de 98%.
En ce qui concerne la prise en charge des cas, le ministre de la Santé Publique a souligné que, 3. 211.243 patients ont bénéficié de traitement mis à la disposition des formations sanitaires avec 5. 831. 287 de tests de dépistage rapides. «Pour garantir l’efficacité de nos actions, nous devons nous efforcer de limiter la propagation du COVID-19 afin de protéger nos systèmes médicaux. Cependant, ces efforts ne doivent pas compromettre l’accès à des services vitaux de prévention, de diagnostic et de traitement du paludisme, ni menacer d’inverser des décennies de progrès difficilement obtenus dans la lutte contre le paludisme», a déclaré le ministre de la Santé Publique, Dr Illiassou Maïnassara. «Nous devons continuer, en toute sécurité, des campagnes de couverture universelle d’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée d’action (MILDA), de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) axées en priorité sur les personnes à risque», a-t-il poursuivi.
La crise du COVID-19, a-t-il affirmé, «nous amène à prioriser le renforcement du système communautaire, qui va permettre à notre pays de faire face aux pandémies émergentes et faire reculer le paludisme». Ainsi, a-t-il prévenu, il est temps d’accélérer le mouvement car dans ces moments de crise, le paludisme peut ressurgir et entrainer de nombreuses pertes en vies humaines. C’est pourquoi, a annoncé le ministre de la Santé Publique, une campagne de distribution de masse de 8 millions de moustiquaires sera organisée cette année et permettra de couvrir 16 millions de personnes. De plus, la campagne de prévention du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans pendant la période de haute transmission couvrira quant à elle 4. 293.250 enfants. Enfin, le ministre de la Santé Publique a estimé que, éliminer le paludisme est essentiel pour atteindre les objectifs de développement durable, et doit rester une priorité pour notre pays et pour la communauté mondiale. Ainsi, le Gouvernement du Niger, a-t-il dit, mettra tout en œuvre pour assurer l’offre de prévention et de prise en charge du paludisme dans ce contexte difficile de COVID-19.
Issoufou A. Oumar(onep)