Le Niger, à l’instar des autres pays du monde, a célébré mercredi 27 avril, la Journée mondiale de lutte contre le paludisme avec pour thème « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ». Ainsi, dans ce cadre, le programme National de Lutte contre le Paludisme a organisé une journée de réflexion sur l’introduction du vaccin contre le paludisme : défis et perspectives au Niger.
Au cours de ce forum, les participants ont suivi une communication sur la situation épidémiologique du paludisme au Niger, les procédures d’introduction de vaccin au Niger, l’innovation en matière de lutte contre le paludisme, l’introduction du vaccin RTS’S dans les pays africains, la contribution de la Société pour la promotion de la vaccination et la contribution de l’Unicef dans l’introduction de tout nouveau vaccin au Niger. Ces communications ont été présentées par Dr Idi Illiassou Mainassara, ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales, Dr Anya Blanche Philomene, représentante de l’OMS et Dr Magafu, point focal du vaccin antipaludique à l’OMS/Afro, M. Samaila Mamadou Traoré, acteur de la société civile et Dr Moriba Kone, représentant de l’UNICEF.
Selon Dr Idi Illiassou Mainassara, la question sur la situation épidémiologique du paludisme est une préoccupation de santé publique et c’est l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Niger. « En 2020, le Niger a enregistré plus de 6 000 000 de cas de paludisme, avec les efforts consentis par le gouvernement et les partenaires techniques ; cette tendance a diminué en 2021 pour revenir à 4 000 000 de cas », a-t-il souligné.
Le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales a aussi dit que dans le cadre de la vaccination systématique des enfants de 0 à 23 mois et ainsi que pour les femmes, l’introduction d’un nouveau vaccin se fait à travers une solution. «Cette introduction nécessite la mise en place d’une équipe pluridisciplinaire qui est chargée de diriger tout ce qui est document de soumission », a-t-il précisé.
Pour la représentante de l’OMS, Dr Anya Blanche Philomene, l’introduction du vaccin RTS’S dans les pays africains est une révolution dans la lutte contre le paludisme. Le vaccin doit se faire en complémentarité en association avec les autres mesures de lutte contre le paludisme. « Le vaccin a fait ces preuves dans trois pays à savoir : le Kenya, le Malawi et le Ghana où près de 900.000 enfants ont été vaccinés et c’est à la suite de cela que l’organisation mondiale de la santé a recommandé au pays de pouvoir étendre l’introduction de ce vaccin dans les autres pays », a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, Dr Anya Blanche Philomene a relevé que pour le processus d’introduction de ce vaccin, l’implication du groupe technique de consultation sur la vaccination est très importante parce que ce groupe devra regarder et adapter les directives de ce vaccin au contexte du Niger. ‘’Le vaccin se fera à quatre doses, il y a trois doses qui sont séparées d’un mois d’intervalle et puis la quatrième dose sera donnée à 18 mois’’, a-t-elle précisé.
De son côté, l’acteur de la société civile, M. Samaila Mamadou Traoré a indiqué que la contribution de la société civile en tant que regroupement des ONG et associations se résume en quatre points. Il s’agit de la création pour une synergie d’action, dans le cadre de la promotion de l’équité de la vaccination, la communication, le plaidoyer et le suivi communautaire. Selon lui, la société civile a eu à accompagner la mise en place d’un réseau des parlementaires pour le renforcement du système de santé et la promotion de la vaccination.
Pour sa part, le représentant de l’Unicef, Dr Moriba Kone s’est réjoui de participer à ce cadre qui consiste à informer la population sur l’introduction du vaccin contre le paludisme au Niger. Il a ajouté que l’Unicef assure la logistique de vaccination dans la partie de l’Asie, de l’Afrique et de l’Europe, tout en indiquant que l’introduction des vaccins contre le paludisme au Niger est une opportunité de renforcer le système de vaccination et de la santé.
Par Yacine Hassane(onep)