A l’instar des autres pays membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Niger célèbre ce mardi 25 Avril 2023, la 17ème journée mondiale de lutte contre le Paludisme. Le thème retenu par l’OMS cette année est «Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre». A cette occasion, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a livré un message dans lequel, il a dressé la situation de la maladie au Niger et souligné les efforts déployés par l’Etat et ses partenaires dans le cadre de la prévention et de la prise en charge du paludisme au Niger.
Instituée en 2002 par l’OMS la célébration de cette journée vise entre autres à mobiliser tous les acteurs en faveur de la lutte contre cette maladie qui est l’une des plus meurtrières en Afrique subsaharienne en général et au Niger en particulier. «Le paludisme, est un réel problème de santé publique à l’échelle mondiale». Selon le dernier Rapport sur le paludisme dans le monde, publié en décembre 2022 que cite le ministre Idi Illiassou Mainassara, le paludisme a tué, d’après les estimations, 619.000 personnes en 2021, contre 625.000 en 2020. Près de 80% des décès imputables au paludisme dans la Région africaine concernaient des enfants de moins de cinq ans. «Selon les données de la surveillance épidémiologique, le Niger a notifié un total de 4 818.559 cas de paludisme confirmés dont 5.623 décès en 2021», a-t-il précisé.
«Le thème exhorte les acteurs à investir dans la lutte contre le paludisme tout en innovant dans les stratégies afin de venir à bout de ce fléau», a estimé le ministre Mainassara qui souligne par ailleurs la nécessité pour les pouvoirs publics d’atteindre les populations marginalisées. Au Niger, cette préoccupation est prise en compte à travers le Plan Stratégique National 2023-2026 du PNLP. A ce sujet, le Niger a retenu deux Stratégies prioritaires à savoir la prise en charge correcte des tous les cas sans aucune discrimination et la lutte anti-vectorielle, particulièrement l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action, la lutte anti-larvaire et la pulvérisation extra domiciliaire.
C’est dans cette optique que des campagnes de distribution gratuite de Moustiquaires Imprégnées d’Insecticides à Longue Durée d’action (MIILDA) sont régulièrement organisées. A cela s’ajoutent les campagnes de Chimio Prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) ; la gratuité des médicaments antipaludiques dans les formations sanitaires publiques et au niveau communautaire et la prévention du paludisme chez la femme enceinte. «Ce paquet d’interventions est soutenu par des actions de communication pour le changement social et comportemental en vue d’obtenir l’adhésion des communautés», a précisé le ministre en charge de la Santé publique ajoutant de nouveaux espoirs sont permis au regard des progrès scientifiques enregistrés ces dernières années qui se traduisent par la découverte récente d’un vaccin antipaludique.
Aussi, le Niger compte organiser dans le cadre de la commémoration de cette journée, une campagne de lutte anti-larvaire et la pulvérisation extra domiciliaire d’insecticides à effet rémanent. Cette opération sera menée avec l’appui en larvicides de la coopération civilo-militaire Italienne. Elle concernera, dans un premier temps, la Ville de Niamey, de Mai à Juin 2023. C’est pourquoi, le ministre Idi Illiassou Mainassara a sollicité la coopération et une plus grande contribution de toute la population de Niamey pour le succès de ces interventions. En outre, la mobilisation des ressources et des Intrants permettrait d’étendre cette stratégie à d’autres zones conformément aux orientations du PSN 2023-2026.
Le ministre de la Santé publique a saisi cette occasion pour appeler l’ensemble des acteurs impliqués à se mobiliser pour renforcer la lutte contre le paludisme, à travers la lutte anti larvaire ; la pulvérisation extra et intra habitation ; l’utilisation correcte et régulière des moustiquaires imprégnées d’insecticide ; la vaccination contre le paludisme des enfants à partir de 6 mois, qui sera déclenchée bientôt ; la fréquentation des formations sanitaires dès les premiers signes du paludisme ; la prise régulière et correcte des médicaments par les enfants à chaque passage de la CPS ; l’utilisation des services de consultation prénatale par les femmes enceintes et le respect par les agents de santé des directives nationales de lutte contre le paludisme.
Dr Idi Illiassou Mainassara a par ailleurs tenu à remercier, au nom des plus hautes autorités nigériennes, les acteurs et partenaires de la lutte contre le paludisme. Il s’agit entre autres, de la Première Dame, Madame Bazoum Khadîdja «Marraine de la lutte contre le paludisme», le Réseau des parlementaires de lutte contre le paludisme, les cadres du Ministère de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, les autres ministères sectoriels, les partenaires techniques et financiers, les collectivités, le Réseau des journalistes de lutte contre le paludisme, les opérateurs économiques, le secteur privé, la société civile.
Siradji Sanda(onep)