Le 3ème vice-président de l’Assemblée nationale, M. Zakara Karidjo, a présidé hier à l’hémicycle, l’ouverture d’une journée parlementaire d’information et de plaidoyer sur la mise en œuvre du Droit International Humanitaire (DIH), organisée par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) en collaboration avec le Ministère de la Justice. L’objectif est de présenter les réalisations du Niger en termes de mise en œuvre du Droit International Humanitaire (DIH) au cours de l’année 2021. Il y a également l’identification des priorités en ce qui concerne la participation à des traités et l’adoption des lois nationales de sa mise en œuvre. La journée s’est déroulée en présence du chef des opérations CICR, M. Pleter Van Aken et des députés membres de la Commission des Affaires Sociales et Culturelles et la Commission des Affaires Générales Nationale et Institutionnelles et de plusieurs invités.
En ouvrant les travaux, le 3ème vice-président de l’Assemblée nationale, M. Zakara Karidjo a indiqué que l’Assemblée nationale, à travers ses attributions, joue un rôle fondamental en matière de mise en œuvre du DIH en ce qu’elle ratifie des traités. Elle veille à ce que la réalisation de la politique nationale cadre avec le DIH et les droits de l’homme. Selon lui, la tenue de la journée parlementaire s’inscrit dans l’amorce d’une collaboration régulière avec leur institution.
En effet, les parlementaires contribuent de manière essentielle à ce que le DIH soit effectivement mis en œuvre dans le cadre de leur système juridique national. La représentation du peuple joue un rôle capital dans l’adaptation de la législation nationale en vue d’assurer que leur pays respecte ses obligations internationales.
Pour sa part, le chef des opérations CICR, M. Pleter Van Aken a déclaré que la rencontre avec les parlementaires a pour objectif de discuter de ce qui reste encore à faire pour le Niger en ce qui concerne la mise en œuvre du DIH. Ils vont ensemble discuter des identifications des priorités en ce qui concerne la participation à des traités et l’adoption de lois nationales de mise en œuvre. Selon lui, une bonne coordination entre toutes les entités étatiques est la condition sine qua non d’un système efficace, « raison pour laquelle nous avons ici à la fois des parlementaires et des représentants de Ministères et autres institutions concernées pour discuter », a-t-il affirmé.
De manière générale a-t-il continué, le DIH reçoit une attention considérable de la part des autorités politiques et militaires nigériennes, y compris celles du plus haut rang. La tenue de la présente journée d’information parlementaire en est également un témoignage, une volonté politique véritable est la condition essentielle au respect des protections prévues par le DIH en situation de conflit armé. Mais, « les traités signés restent à être ratifiés, les traités ratifiés devraient être traduits en des lois, et les lois devraient être opérationnalisées à travers des règlements. Les organes chargés de leur mise en œuvre devraient, pour fonctionner, recevoir un soutien politique et institutionnel adéquat », a-t-il conclu.
Au cours de la journée, les experts ont présenté deux thématiques à savoir ; les réalisations du Niger en termes de mise en œuvre du DIH en 2021 et les priorités nationales pour 2022. Ainsi qu’un exposé sur le phénomène des personnes disparues, les besoins humanitaires y relatifs et solutions possible. Enfin, il faut noter que, les travaux en séance plénière reprendront le samedi 21 mai 2022 à partir de 10h avec à l’ordre du jour ; contrôle de l’action gouvernementale avec l’interpellation de la ministre des Mines sur les conditions de gestion et d’exploitation des sites d’orpaillages au Niger.
Par Seini Seydou Zakaria(onep)