Placées sous le haut patronage du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, les manifestations prévues pour célébrer la présente édition seront organisées à Tahoua. A la veille de cette journée, le Représentant de la FAO au Niger, M. Attaher Maiga a, au nom du Directeur général de son institution, M. Qu Dongyu, livré un message.
C’est ainsi que M. Maiga a indiqué que la priorité absolue de la FAO est l’éradication de la faim dans le monde. « Mais nous devons aussi nous attaquer à toutes les formes de malnutrition », a-t-il précisé. Selon le Représentant résident de la FAO au Niger, les dernières données font état d’une progression de la malnutrition dans l’ensemble des régions et des catégories de revenus. M. Attaher Maiga a ajouté que la Journée mondiale de l’alimentation 2019 invite à l’action afin que tous puissent bénéficier d’une alimentation saine et durable. « C’est pourquoi la création de partenariats est capitale, entre agriculteurs, gouvernements, chercheurs, secteur privé et consommateurs, qui ont tous un rôle à jouer », a-t-il estimé. Pour le Représentant de la FAO, les agriculteurs ont besoin d’incitations meilleures pour accroître et diversifier la production de nourriture de qualité. Quant aux gouvernements, estime-t-il, ils doivent adopter des politiques, des normes et des règlements alimentaires pour la production d’aliments sûrs et nutritifs accessibles à tous.
Citant le Directeur général de la FAO M. Dongyu, le Représentant de la FAO, a déclaré que les institutions de recherche doivent dispenser les meilleurs avis scientifiques et pousser les frontières de la connaissance et de la technologie. Le secteur privé, quant à lui, peut influencer positivement le secteur agroalimentaire en adaptant ses produits aux recommandations nutritionnelles modernes. Et, les individus doivent aussi réfléchir à leurs choix et à leurs habitudes alimentaires grâce à la sensibilisation et à l’apprentissage. « La FAO soutient tous ses États membres pour qu’une alimentation saine soit une réalité pour tous. En tant qu’organisation de savoirs, la FAO renforce les capacités des pays à évaluer et suivre leur situation nutritionnelle, appuie le transfert de connaissances et fournit des normes alimentaires. Nous souhaitons par ailleurs accroître la production et la consommation d’aliments de bonne qualité grâce à des investissements ciblés dans l’agriculture, les cadres réglementaires, la technologie et l’innovation », a déclaré M. Maiga.
Le Représentant de la FAO au Niger a noté que la transformation des systèmes alimentaires, requiert une forte volonté politique de synergie collective et de vision holistique de l’agriculture et des filières alimentaires. « Il s’agit là de certains des principaux objectifs de l’Initiative « Main-dans-la-main » que nous sommes sur le point de lancer pour des partenariats et des jumelages entre les secteurs public, privé et les ONG », a-t-il indiqué. Pour M. Attaher Maiga, au Niger, le cadre stratégique pour parvenir à la Faim Zéro est bien tracé avec l’Initiative 3N, ‘‘les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’. « L’engagement et l’ambition politique dans cette perspective sont abondants. Malgré certains indicateurs de sécurité alimentaire et nutritionnelle qui sont encore à des niveaux critiques, la Faim Zéro au Niger d’ici 2030 est bien possible à condition de renforcer les moyens et la cadence », a rassuré M. Maiga. Au nom de ses collègues du PAM et du FIDA, le Représentant de la FAO a enfin, réitéré l’engagement de son institution, à soutenir le gouvernement et l’ensemble des acteurs du pays dans leurs efforts pour une alimentation saine et pour un Niger faim zéro.
Mahamadou Diallo(onep)