Les femmes nigériennes s’apprêtent à l’instar des autres femmes du monde entier à commémorer le lundi 8 mars prochain la 164ème Journée internationale de la femme. Officialisée par les Nations unies en 1977, c’est en effet un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, sans égard aux divisions, qu’elles soient nationales, ethniques, linguistiques, culturelles, économiques ou politiques. Cette journée est aussi un moment opportun pour les femmes et les filles de regarder dans la même direction, faire leur analyse critique sur les avancées enregistrées en matière de leurs droits, élaborées des nouvelles stratégies et multiplier des actions en vue de relever les défis auxquels elles font face.
Pour rappel, de nombreux événements et manifestations à travers le monde ont été organisés par des mouvements et associations féminines pour faire entendre leurs revendications afin d’améliorer leurs conditions de travail, d’accéder au même choix que les hommes en matière d’emploi ainsi que la réalisation des droits des femmes et leur participation au processus politique et économique. Cette mobilisation sans précédent dans l’histoire de la lutte féminine qui a vu la participation de toutes les couches féminines sans distinction d’âge, du statut, des conditions de vie, d’idéologie sociale ou politique a été le point de départ de plusieurs actions et décisions prises par l’Organisation des Nations Unies afin d’impliquer ces dernières dans toutes les actions de développement permettant d’améliorer leurs conditions de vie.
Au Niger, chaque 8 mars, des activités sont organisées un peu partout surtout au niveau des différentes institutions et organisations féminines pour marquer cette journée. Elles sont intensifiées par l’organisation de conférences-débat sur des thèmes visant à informer, sensibiliser la population sur la participation effective de la femme à la vie politique, économique, sociale et culturelle afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle et bénéficié de ses droits. D’autres femmes mettent cette occasion à profit pour exprimer leur solidarité et compassion aux personnes démunies notamment à travers des visites au niveau des structures d’accueil des couches vulnérables et ou victimes d’exclusion sociale pour leur apporter leur modeste contribution.
Toutes ces actions sont à saluer. Mais, il est temps aussi pour toutes les femmes et à tous les niveaux de se mobiliser pour mettre fin aux violences basées sur le genre, à la discrimination en milieu professionnel, à faire de l’autonomisation économique de la femme un acte concret, et à œuvrer davantage pour que le respect des droits des femmes soit une réalité et non un discours.
Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)