De nos jours, nous sommes submergés à longueur de journée, par un afflux d’informations de tous genres partagées d’un interlocuteur à un autre, pour s’étendre à de milliers, voire de millions d’autres correspondants. De sorte que, aussitôt qu’une information au relent sensationnel est ’’balancée’’ sur les réseaux sociaux, elle enfle inéluctablement pour faire le buzz des jours et des semaines durant. Mais rien de mal à cela ! Car, quoi de plus bon que d’accéder aux échos du monde entier, dans un mouchoir de poche emballé dans un smartphone ?
Le hic, c’est que dans la quasi-majorité, ces infos sont dominées par les fake-news. Il s’agit de ces beaux mensonges cousus de tout fil, bien arrangés souvent illustrés d’images tantôt montées ou piquées quelque part, des mots ronflants, des lieux désignés, des personnes incriminées, le tout pour rendre une histoire vraisemblable, mais véritablement fausse sur toute la ligne.
Autant dire que certaines personnes tapies derrière l’écran de leur ordinateur ou de leur smartphone, se sont trouvé une nouvelle vocation dans le mensonge. Leur spécialité, c’est la divulgation des rumeurs les plus folles, voire insensées jusqu’à la limite de l’interdit. La question qui s’impose, est la suivante : qu’est-ce qui fait donc courir cette nouvelle race de falsificateurs de l’info qui crèvent les écrans sur les réseaux sociaux ? Pourquoi, diantre !, des gens surgis de nulle part, n’ayant ni la vocation ni l’obligation, encore moins les qualités requises, s’improvisent-ils en ‘’faiseurs d’événements’’ pour abreuver l’opinion publique de fausses informations, disons de toutes sortes de broderies de mensonges ?
Mais, on le sait, ces questions resteront sans aucune réponse qui vaille. On vous invoquera peut-être la force de la liberté d’expression consacrée par la loi fondamentale qui veut que chacun puisse dire ce qu’il a envie de dire. Hélas, ce serait sans savoir que cette même loi consacrant la liberté d’expression, à l’image de toutes les religions révélées, condamnent et fustigent fermement le mensonge, vecteur par excellence de troubles et de zizanie au sein de la société. C’est justement à ces dangers que nous exposent ces batteurs de la toile qui jouent à vouloir manipuler l’opinion publique en ‘’fabriquant’’ des infos et des scenarii catastrophes qui, dans certains cas, frisent carrément l’appel à la violence ou aux troubles publics.
Vivement l’entrée en vigueur de la règlementation des communications électroniques au Niger en cours d’adoption !
Assane Soumana(onep)