S’il y a une chose qui soulève une certaine unanimité chez les usagers de la circulation routière à Niamey, c’est en toute évidence, de reconnaitre que les vrais trouble-fête, ce sont les taxis ‘’tête rouge’’, les deux roues et, depuis quelques années, ces tricycles vrombissants qui, tous, pullulent dans les rues de la capitale. Mais, en réalité, ce n’est pas véritablement le vrai problème. Il y a plus irritant que ça : les camions ! En effet, le véritable casse-tête des usagers de la route, c’est la présence remarquable, assidue et franchement fâcheuse des camions gros porteurs dans les rues de la ville, même aux heures de pointe. L’opinion nationale est encore sous le choc des images atroces venues de Zinder où une dame a été littéralement coupée en deux dans un accident impliquant un taxi tricycle de type ‘’adeydeyta’’ et un camion.
Un accident de plus (de trop !) qui vient prouver à quel point la cohabitation est difficile, voire dangereuse entre les camions et les piétons, les voitures et tous ces engins à deux et à trois roues. Il se trouve en effet, qu’en plus du fait que nos infrastructures routières, face à la croissance rapide du parc automobile, accusent de réelles insuffisantes pour permettre un bon drainage du trafic au sein de la capitale, certains conducteurs de camion en rajoutent au calvaire enduré par les usagers en brillant par leur désinvolture, à la limite du mépris. Il n’est pas rare de voir un de ces ‘’monstres de la route’’ chargés à ras bord débouler sur un carrefour pour y entamer des manœuvres tout aussi difficiles que périlleuses, bloquant ainsi la circulation des dizaines de minutes durant, provoquant derrière eux l’extension d’une longue file de véhicules et de motos en attente.