Deux motos complètement encastrées l’une dans l’autre, les deux couchées sur le flan en plein milieu de la route. C’est le spectacle qui s’offrait à la curiosité des passants, mercredi dernier aux environs de 18 heures, sur la voie principale venant du quartier Mécadiesel vers la Mosquée des Grandes Prières. La particularité de ce télescopage entre les deux engins, ce n’est pas le fait que l’un soit un de ces tricycles qui hantent les rues de la capitale, et l’autre un de ces gros ‘’deux roues’’. Non, la bizarrerie, c’est plutôt la scène du sinistre. En effet, nul n’arrive à expliquer comment les deux engins ont fait pour s’accrocher à cet endroit où ils ne sont jamais censés se croiser. Car, tout semble dire que le tricycle a surgi de nulle part (peut-être de l’autre voie du sens inverse) pour venir ‘’dégommer’’ le pauvre motocycliste roulant sur l’autre route parallèle. Mais-enfin, en matière d’accident spectaculaire, plus rien d’insolite à Niamey où on aura déjà tout vu…
Il est vrai qu’avec l’explosion des deux-roues à Niamey, auxquels sont venus s’ajouter ces intrépides tricycles qui roulent à tombeau ouvert et à tue-tête dans nos rues, on peut s’attendre à tout. A vrai dire, quand les Niaméens se plaignaient de l’imprudence des taximen, ils ne s’imaginaient pas encore que ces ‘’voiturettes’’ à trois roues allaient venir tout chambouler dans la circulation au sein de la capitale. Aujourd’hui, elles sont là et les frayeurs aussi. Avec ces motos tractant un char trottinant, le décor est tout planté pour assister à des écorchures en série. Parce que, bien que présentant toutes les caractéristiques d’une voiture, ces tricycles sont conduits comme des simples motos par des jeunes gens accrochés aux guidons qui ignorent les règles élémentaires de la circulation routière.
Et s’il faut ajouter à cela l’imprudence de certains automobilistes et motocyclistes, il est d’une évidence que le danger guette à chaque coin de rue. Mais nous persistons à dire que tout ceci est évitable, pour peu que chaque usager veuille faire preuve, un tant soit peu, de discipline. Est-il encore besoin de rappeler aux usagers de la route, que la mesure la plus sûre, c’est de rester en vie et de préserver celle des autres ? Hélas, cela ne semble pas être bien compris par certains compatriotes qui, une fois au volant d’une voiture ou au guidon d’une moto, se laissent aller à tous les excès dans une dangereuse alliance de l’excès de vitesse et de la violation des règles. Prudence, zéro !… Tout cela pour finir la course, souvent sur un lit d’hôpital, si ce n’est pas à la morgue ! Aussi, c’est le cas de rappeler le proverbe qui dit : ‘’rien ne sert de courir, il faut partir à point’’.
Assane Soumana(onep)