Après les candidats au BEPC, qui ont déjà eu ‘’leur part’’ avec des résultats pas très reluisants, c’est au tour de leurs ainés du Lycée d’affronter les épreuves du Baccalauréat. Au moment où ils abordent la date butoir du 18 juillet qui marquera le début des épreuves, que d’angoisse et d’incertitude ! Même chez les réputés ‘’super-cracks’’, le suspense est total. Ne parlons pas du cas de ceux qui, comme la cigale dans la fable de La Fontaine, ont passé toutes les soirées à ‘’s’enjailler’’ dans les ‘’fada’’ du quartier ou à tripoter leur smartphone pour écouter la musique, échanger des messages et visionner des vidéos sur Tik-tok. Pour ces derniers, l’atmosphère est plutôt lourde ! L’inquiétude est d’autant plus grande que désormais, les jeunes candidats ne pourront plus compter sur le fameux ‘’tuyau’’ qui, à une certaine époque, faisait des heureux parmi les candidats. Le temps de l’opportunisme étant révolu, l’on ne peut plus compter que sur ce qu’on a enregistré et validé dans son ‘’disque dur’’. Comme on peut le deviner, les nuits sont longues pour les candidats soucieux de leur réussite. Pour parler comme eux, ça carbure !
Toujours est-il que, de nos jours, force est de constater que rien ne se passe plus comme avant. A une certaine époque, la rage de réussir au Baccalauréat prenait le ton d’un défi crucial, comme si la vie des candidats en dépendait. C’était l’époque où les candidats déclamaient à tue-tête, souvent entre deux exercices ardus, le fameux slogan : ‘’le Bac ou l’exil !…’’. Ceci pour rappeler que pour l’ancienne génération, la réussite était d’abord et avant tout une question d’honneur personnel, un défi à relever absolument pour toute âme bien née.
Aussi, à cette époque-là, c’est peine perdue que de tenter de consoler un candidat qui venait à échouer au Bac. Il serait inconsolable ! Tandis que les plus sages d’entre eux se retiraient dans une profonde détresse en déversant des larmes intarissables, d’autres moins coriaces sombraient dans une totale dépression, allant souvent jusqu’à mettre fin à leurs jours.
Aujourd’hui, ces slogans chers à l’ancienne génération de candidats au Bac ont presque tout perdu de leur sens et de leur vigueur. Exit donc la farouche compétition entre les candidats, voire entre les écoles, qui avait permis jadis à des candidats voués à l’échec d’arracher le Bac avec leurs tripes, et à des établissements de réaliser des taux de réussite à la limite de l’exceptionnel ! Mais, c’était une époque…
Bonne chance et plein de succès pour les candidats !
Assane Soumana(onep)