C’est avec une immense joie que les populations des trois Etats membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES – Burkina Faso, Mali et Niger-) ont appris la libération de Kidal le 14 novembre dernier par les Forces Armées Maliennes (FAMas). Avec la chute de Kidal, c’est le fief du complot terroriste au Sahel qui vient d’être démantelé. Cette zone et sa ville capitale ont, de tout temps, été le fief des différents groupes armés terroristes (GAT) qui, au gré des circonstances et des injonctions de leurs commanditaires changent de noms pour justifier et donner un semblant de légitimité à leurs forfaitures et à leur félonie.
Du reste pour beaucoup d’observateurs, la prise de contrôle de Kidal n’est pas du tout une surprise. En effet, avec le départ des forces françaises d’abord du Mali, ensuite du Burkina Faso et récemment du Niger, ces G.A.T n’ont plus la liberté d’action qu’ils avaient parce qu’ils manquent désormais de renseignements et les armées nationales sont en train de leur couper toutes les voies de ravitaillement.
La libération de Kidal vient aussi restaurer l’image des FAMas, longtemps trainée dans la boue par des partenaires malhonnêtes dans la lutte contre le terrorisme. C’est aussi et surtout la preuve supplémentaire que nos armées sont capables de préserver l’intégrité territoriale de nos pays, d’assurer la sécurité des personnes et biens et de faire face à tous les défis qui se posent à nos pays. La seule limite qui pourrait impacter cette mission est celle liée aux moyens (matériels et équipements).
Cette victoire éclatante des FAMas sur les G.A.T est un signal fort et un bon départ du processus de libération de l’espace AES de l’emprise du complot terroriste international. C’est la preuve qu’avec de partenaires transparents et loyaux, le terrorisme n’a plus aucune chance de prospérer comme il l’avait fait par le passé. D’ores et déjà, les collaborations et la coordination des opérations entre les armées nationales Burkinabè, nigérienne et malienne, donnent des résultats satisfaisants.
Ainsi après la libération de Kidal, c’est l’occasion pour les Maliens de toutes les régions, épris de paix de se parler et se déterminer par rapport à l’avenir de leur pays.
Après Kidal, les regards sont désormais braqués sur la zone du Liptako Gourma. Nul doute qu’avec la nouvelle dynamique enclenchée dans le cadre de l’AES, les trois pays réussiront à relever le défi et redonner ainsi espoir aux populations meurtries de cette zone. La victoire est proche. Et comme on le dit en bambara « AN KA WILI ».
Siradji Sanda (ONEP)