La déstabilisation. Le mot est lâché par un expert français sur une chaîne de télévision connue pour sa propagande contre les trois pays du Sahel décidés à reprendre en main leur destin commun. Comme nous l’avons prévenu précédemment, la France ne quittera pas le Niger et le Sahel sans rien tenter.
Fort heureusement, c’est ce plan caché (du moins jusqu’au 25 septembre dernier) qu’un des experts est venu étaler sur un plateau de télévision. Comme on le dit ici ‘’Dieu ne dort pas’’. En bon croyants, nous savons que Dieu est avec les justes. Dieu est avec le Niger parce que le peuple nigérien mène un combat légitime pour sa dignité et pour la souveraineté de son pays.
Du reste, les tentatives de déstabilisation ont commencé avec les recours réguliers à la ‘’rhétorique ethnique’’ dans les discours des officiels français. Cette stratégie n’ayant pas fait effet sur les Nigériens, plus que jamais unis derrière le CNSP et déterminés à recouvrer la souveraineté de leur pays, l’impérialisme a décidé de passer à la phase supérieure : ‘’des actions clandestines de déstabilisation’’ selon cet expert français, ancien agent de la DGDSE.
Même si le citoyen lambda ne connaît pas pour l’instant, le contenu exact de ce concept, nous sommes tous avertis pour redoubler de vigilance et renforcer la cohésion et l’union sacrée autour des autorités et des Forces de défense et de sécurité. Cette déclaration pour le moins incompréhensible, en plus d’être idiote, cache mal la haine et le désarroi que suscite, chez l’ancien colonisateur, l’option prise par notre pays. Elle nous alerte aussi sur jusqu’où l’ancienne puissance est prête à aller pour laver l’affront essuyé au Sahel.
Mais, ce plan désormais dévoilé, traduit aussi au grand jour la politique de la terre brûlée que compte utiliser l’impérialisme. Cette déclaration finit aussi de convaincre ce qui, hier encore, ont une relative certitude quant aux vraies raisons de la présence militaire française dans nos pays et conforte ceux qui, dès au départ, n’ont jamais cru à l’argument avancé de la lutte contre le terrorisme.
L’un dans l’autre, ces déclarations doivent être prises très au sérieux, pas seulement par les trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) mais aussi par tous les partenaires sincères de la lutte contre le terrorisme au Sahel. Elles doivent aussi, alerter toutes les organisations régionales d’intégration et les pays membres sur le péril que fait peser un tel plan sur notre sous-région. En effet, selon plusieurs observateurs de la scène régionale, ce plan de déstabilisation initialement conçu pour les trois ‘’pays rebelles’’ (Burkina Faso, Mali et Niger) ne se limitera pas, si il est concrétisé, aux seuls pays sus mentionnés. C’est toute la région ouest africaine qui en payera le frais, tout comme les pays du Sahel sont en train de payer le prix fort de la déstabilisation de la Libye par les mêmes acteurs et pour les mêmes raisons inavouées.
N’est-ce pas là une occasion rêvée, pour la Cedeao, d’activer sa fameuse force en attente !?
Siradji Sanda (ONEP)