
En ces temps d’insécurité où les Forces de Défense et de Sécurité sont sur tous les fronts, il est essentiel que chaque citoyen se sente et agisse comme un soldat. Cela est d’autant plus déterminant dans les zones rurales, les zones d’insécurité et celles frontalières. Il ne s’agit pas de prendre une AK47 ou de faire face aux terroristes et autres bandits armés qui écument certaines zones.
La clé, c’est l’information. Chacun a le devoir d’informer les FDS ou les autorités administratives, coutumières ou locales les plus proches sur la présence d’individus inconnus suspects ou bizarres. Pour cela, des canaux appropriés ont été mis en place à l’image des lignes gratuites opérationnelles 7/7jours et 24/24heures. Il s’agit notamment du 4040 pour les Forces Armées Nigériennes (FAN), le 4000 pour la Gendarmerie Nationale (GN), le 8383 pour la Police Nationale (PN) et le 280 pour la Garde Nationale du Niger (GNN). Il est aussi possible de se rendre au niveau du poste des FDS le plus proche si l’on a des informations sûres et crédibles.
Il ne sert à rien d’attendre que l’irréparable se produise pour ensuite venir dire qu’on a constaté la présence d’individus bizarres dans le village ou la zone, comme on l’entend souvent ces derniers temps.
Il est vrai que dans nos villages, certaines valeurs comme l’hospitalité, la solidarité et la bienveillance envers un étranger ont encore droit de cité. Et certains malfrats profitent de ces valeurs sociales pour rester plusieurs jours dans nos villages pour rassembler le maximum d’informations et faire le maximum de repérages pour leurs gangs qui viennent ensuite dépouiller les villageois.
C’est pourquoi, il est temps de savoir à qui offrir ces valeurs puisque, de toute évidence, certains individus ne les méritent pas du tout. En effet, certains malfrats profitent de la présence des groupes armés terroristes pour troubler la quiétude des populations à travers le vol de bétail et autres kidnappings suivis de demandes de rançon aux familles.
En dénonçant ces malfrats et leurs complices, on aidera les FDS à les appréhender rapidement et à mieux se concentrer sur la guerre contre le terrorisme qui a été imposée à notre pays.
C’est dire que dans le contexte actuel, la sécurité collective dépend de l’apport de chacun de nous. Elle n’est plus une affaire des FDS. C’est dire que nous avons tous le devoir de ne pas nous taire face à la présence d’individus suspects, de comportements bizarres ou d’actes qui menacent la sécurité d’un voisin, d’un groupe.
Il n’est plus question de se dire que ‘’tant que je ne suis pas directement affecté, cela ne me concerne pas’’. En vérité, s’abstenir de dénoncer un malfrat, c’est créer les conditions de sa propre insécurité. Aussi, lorsqu’elles ont la bonne information à temps, les FDS peuvent agir plus vite et préserver la sécurité de tous. Comme quoi, l’information, c’est la clé. Chaque citoyen doit s’en servir pour contribuer à la préservation de la sécurité collective.
Siradji Sanda (ONEP)