Le classement 2022 de l’International Congress and Convention Association (ICCA) publié cette semaine, place Niamey au 7ème rang des destinations les plus prisées en Afrique par les organisateurs des conférences. La capitale nigérienne vient ainsi après Cape Town (Afrique du Sud), Kigali (Rwanda), Le Caire (Egypte), Marrakech (Maroc), Dakar (Sénégal) et Accra (Ghana). Même si ce classement a concerné 16 villes africaines, il faut se dire que c’est un exploit surtout lorsqu’on imagine toutes les autres mégalopoles du continent qui n’ont pas été classées.
Mais ce classement est encore plus intéressant, lorsqu’il révèle qu’au plan mondial, la capitale nigérienne a obtenu un meilleur classement que des villes comme Cannes (France), Nairobi (Kenya), Porto Alegre (Brésil), Mumbaï (Inde) ou Osaka (Japon) des destinations touristiques bien connues. C’est plutôt pas mal pour une ville située en plein cœur du Sahel, une zone où la seule évocation nourrit des fantasmes dans certains milieux qui ne pensent qu’à l’instabilité, l’insécurité, l’immigration, la famine, etc.
Ce classement, qui honore notre capitale et notre pays, n’est pas un fait de hasard encore moins de la charité. C’est d’abord et avant tout, le résultat d’un travail rondement mené par des institutions, des hommes et des femmes qui ont cru et croient toujours que le Niger est un pays viable. Cette place enviable qu’occupe Niamey est avant tout la résultante de la volonté politique et de l’engagement des plus hautes autorités de ce pays qui, depuis plus de dix ans, travaillent à changer l’image de la capitale à travers la construction d’infrastructures diverses (routes, aéroports, hôtels, centres de conférences de grand standing). S’y ajoutent ensuite le climat politique serein avec un régime démocratique et des institutions qui fonctionnent bien, sans oublier la sécurité et l’intégrité du territoire garanties malgré un environnement régional sécuritaire volatile.
Par ailleurs, ce classement flatteur de notre capitale est aussi et surtout, le fruit du travail de l’Agence Nigérienne de l’Economie des Conférences (ANEC) qui a su capitaliser l’expérience acquise au sortir du Sommet de l’UA tenu en juillet 2019. L’ANEC a ainsi su bien vendre la destination Niger dans les quatre coins du monde. Pour y arriver, le directeur général de ladite agence était aux côtés des plus hautes autorités du pays, à l’occasion des grands évènements internationaux et autres rencontres de haut niveau politique, avec pour seul objectif : faire la promotion de la destination Niger. C’est le cas lors du forum des investisseurs français en Afrique récemment tenu à Paris où il a rencontré le Gotha de l’économie des conférences et du tourisme.
La croyance en ce qu’on fait, la persévérance et le travail bien fait finissent toujours par porter leur fruit. Aujourd’hui, c’est tout le Niger qui se réjouit de ce statut valorisant acquis par notre capitale. Cependant, pour être maintenu, ce standing a un prix. Nous, tous avons l’obligation d’y contribuer du mieux que nous pouvons. Cela passe par l’appropriation, la protection et l’entretien des grandes infrastructures réalisées; la protection de l’image de notre ville et de notre pays ; l’implication de la population à l’occasion des rencontres internationales, la chaleur de l’accueil et l’hospitalité légendaire des populations.
Siradji Sanda (ONEP)