Depuis le 26 juillet 2026 où le Niger s’est engagé, sous l’impulsion du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dans un processus de reconquête de la souveraineté nationale, certaines pratiques et certains usages sont en train d’être changés.
L’un des usages passés, était cette facilité presque déconcertante pour n’importe quel personnage de rencontrer les plus hautes autorités du pays, tordant souvent le cou à la hiérarchie et aux usages diplomatiques.
En effet, il était de notoriété publique que ces dernières décennies, n’importe quel va-nu-pieds et autres vendeurs d’illusions, sont facilement reçus par les plus hauts responsables de l’Etat. Certains parce qu’ils ont des ‘’oreilles rouges’’ se comportaient en terrain conquis sur la terre de nos ancêtres, se moquant de notre citoyenneté.
Parallèlement, des hauts responsables de l’Etat rasaient les murs de certaines institutions ou couraient s’agenouiller dans les bureaux feutrés des ministères dans certains pays occidentaux qui en réalité sont plus dépendants de nous qu’ils ne font semblant. Bref, il s’agit des moments où la sacralité de la fonction de Chef d’Etat a été profanée.
La profanation était telle que certains journalistes occidentaux avaient accès à nos palais présidentiels comme ils accèdent à leurs rédactions. Des moments où ces confrères, par le seul fait qu’ils travaillent dans des médias dit ‘’internationaux’’ ou ‘’métropolitains’’, leur donne le droit de manquer de respect à nos Chefs d’Etat à qui ils s’adressent avec une insolence et une condescendance sans commune mesure. En somme, ils s’adressaient à nos dirigeants d’une manière dont ils n’oseraient jamais face à leurs propres dirigeants ou à ceux des pays maghrébins. Sans compter que les médias nationaux (publics comme privés) sont peu considérés. Habités par des complexes divers les dirigeants préféraient passer par ces médias étrangers pour leur communication, du reste plus tournée vers l’extérieur qu’en direction des citoyens nigériens.
Des moments où des multinationales se comportaient avec arrogance, ne respectant ni les clauses des contrats qu’elles ont signés avec le Niger, ni les directives des services techniques de l’Etat, par la faiblesse des dirigeants face à l’argent et aux autres prestiges. Désormais, ce n’est plus à Paris, Londres ou Washington de décider de comment nous devons exploiter nos ressources naturelles ni avec qui discuter et signer des contrats dans ce sens.
Ceux qui veulent un partenariat avec le Niger, viennent présenter et échanger sur leurs projets au Niger et avec les services concernés dans un esprit d’ouverture et de respect mutuel. Il faut désormais faire avec ces nouveaux paradigmes.
Siradji Sanda (ONEP)