
Un mois d’août comme on en connaît. La saison des pluies bat son plein avec des pluies régulières en particulier dans ce mois d’Août connu pour être le plus arrosé de l’année. Dans les différentes zones du pays les populations s’affairent à leurs activités champêtres malgré la morosité économique ambiante. Dans la capitale Niamey, les journées sont ponctuées d’épisode de pluie qui entravent les activités de certains acteurs notamment les commerces des produits en poudre (farines, sucres, céréales, etc.). Les commerçants ne sont pas les seules victimes d’août. Tout le monde peut en pâtir. Le mois a la réputation de provoquer l’annulation des festivités longtemps préparées et programmées ou de le faire vivre dans des conditions difficiles du fait de la pluie qui ne prévient pas.
Que de dire de toutes ces personnes qui peuvent être surprises par la pluie et ‘’prendre une douche’’ sans le vouloir ! Malgré la galère que nous impose le mois d’août, très peu de nos concitoyens ont la prévenance de se doter d’un parapluie avant de sortir. La parade consiste pour certains à se promener avec un sachet plastique en vue notamment de protéger leurs téléphones portables, les pièces d’identités et quelques autres objets auxquels ils tiennent. Quitte à courir à chaque épisode de pluie pour se mettre à l’abri.
En zone rurale, le mois d’août est la période de ‘’Malka’’, c’est-à-dire la période de pluies ininterrompues. Et, il en existe deux types de ‘’Baka Malka’’ : ‘’la noire’’ et ‘’Fara Malka’’ ‘’la blanche’’. La noire correspond au mois d’août en raison de la soudure. En effet, Août à la réputation d’obliger les populations rurales à ne pas sortir pour chercher à manger alors que les réserves alimentaires sont épuisées et les cultures pas encore mûres. D’où le nom de ‘’Baka Malka’’. Quant à la Fara Malka, elle intervient au début de mois de septembre et correspond à la période où les cultures sont mûres et commencent à être cueillies notamment les produits de saison comme le haricot vert, le maïs et plein d’autres produits.
En ville comme en campagne, le mois d’août est synonyme de ‘’galère’’ à cause des restrictions et des imprévus que nous impose la pluie. Mais, c’est une galère souhaitée puisqu’elle contribue est essentielle à la production pour assurer l’équilibre alimentaire de nos populations.
Siradji Sanda (ONEP)